Préface
Qu’est-ce que « l’Empreinte écologique de la CIDSE ? »
« L’Empreinte écologique de la CIDSE » propose au réseau de la CIDSE des moyens d’évaluer et de réduire son empreinte écologique. Depuis de nombreuses années, le secrétariat de la CIDSE et plusieurs organisations membres réfléchissent aux conséquences environnementales de leur propre travail. L’Empreinte écologique de la CIDSE constitue une étape essentielle dans nos efforts pour compiler et mettre en valeur toutes les précieuses expériences du réseau de la CIDSE. Ce nouvel outil permet de voir où nous en sommes en tant que réseau et comment nous pouvons progresser ensemble. Dans la continuité de nos efforts pour faire du réseau de la CIDSE un véritable réseau d’apprentissage, « l’Empreinte écologique de la CIDSE » a été conçue pour faciliter les échanges de savoir et d’expérience et favoriser l’enrichissement mutuel au sein du réseau. Nous espérons qu’elle sera un outil utile pour permettre à notre réseau de passer de la parole aux actes face à notre propre impact environnemental. Elle a de plus pour objectif de nous inspirer et de nous aider tous et toutes à continuer de réfléchir, de nous poser des questions et à nous remettre en cause – tant au niveau individuel que de nos organisations – et de prendre des mesures pratiques pour minimiser notre propre impact environnemental.
Le travail de la CIDSE sur les empreintes écologiques est un processus dynamique qui continuera à se développer et évoluer avec le réseau de la CIDSE. En ce sens, ce n’est qu’un point de départ, un premier pas fait ensemble. Le format en ligne nous permet de réviser, de mettre à jour et d’ajouter des histoires, des réalisations, des bonnes pratiques pouvant servir d’inspiration et des ressources provenant des membres de la CIDSE ; dans une deuxième étape, il permettra également d’ajouter celles de nos partenaires et alliés. Nous espérons que ce travail pourra servir de fondement solide pour continuer de réfléchir, discuter et partager les moyens de réduire encore davantage l’empreinte écologique de la CIDSE.
Pourquoi a-t-elle été élaborée ?
En tant que réseau, nous nous efforçons d’engager un changement transformationnel pour mettre fin à la pauvreté et aux inégalités, combattre l’injustice systémique, les disparités sociales, la destruction de la nature et promouvoir des alternatives justes et durables d’un point de vue environnemental. Ces préoccupations se reflètent dans notre travail quotidien sur la justice climatique, les systèmes énergétiques et alimentaires, la réglementation des entreprises et les droits fonciers. Nous plaidons activement pour que les gouvernements et les grandes entreprises en finissent avec des activités néfastes pour notre environnement, notre santé et notre avenir communs. De par notre travail avec nos membres, partenaires et alliés, nous sommes à même d’observer directement les conséquences sociales et écologiques dramatiques et désastreuses de notre économie et de notre mode de vie avides de ressources. Dans notre vie personnelle et dans tous les aspects de nos réalisations en tant que réseau, il nous incombe tout particulièrement d’agir de manière responsable envers le climat et l’environnement.
Les appels pour une transformation urgente en un monde juste et durable se font entendre de plus en plus fort. Il nous faut donc engager des actions audacieuses, ambitieuses et immédiates à divers niveaux. Les conséquences de plus en plus tangibles du changement climatique sur notre vie quotidienne, en particulier chez les plus vulnérables, nous rappellent qu’il faut agir. Avec l’adoption de l’Accord de Paris en 2015, les pays se sont mis d’accord pour garantir que l’augmentation de la température dans le monde reste nettement en deçà de 2°C et pour poursuivre les efforts visant à limiter le réchauffement à 1,5°C. Cependant, les réductions d’émissions actuellement prévues dans les contributions déterminées au niveau national (NDC) des différents pays ne suffiront pas à réaliser cet objectif et à nous lancer sur la voie d’une société bas carbone. Tout en continuant à exhorter les décideurs politiques à fournir des solutions rapides et claires et en continuant à mobiliser, promouvoir et appeler à une transition juste vers un avenir plus durable et plus vivable, nous savons qu’ensemble nous détenons la clé qui nous permettra de mettre en œuvre le changement nécessaire et de réduire nos émissions de dioxyde de carbone. Les changements climatiques exigent de changer profondément et de manière radicale nos modèles actuels de production et de consommation, ce qui nous oblige à rendre plus durable notre façon de travailler.
Les changements envisagés pour permettre un monde juste et durable ne peuvent être mis en place sans l’engagement personnel d’un nombre immense de personnes. Il existe des pratiques que nous pouvons adopter en tant qu’individus, communauté ou organisation, pour créer le type de monde que nous voulons. Nos actions peuvent être les semences d’un nouveau mode de vie et le moteur capable de pousser les décideurs politiques à passer des paroles aux actes.
A la CIDSE, nous sommes convaincus que ce changement doit advenir aussi au niveau des organisations et des réseaux. Notre mission de travailler sur l’évaluation et la réduction de l’impact environnemental de notre réseau fait partie intégrante de notre Cadre stratégique et de notre Plan opérationnel actuels. Dans le cadre de notre priorité « Le changement commence par nous », nous nous efforçons de créer les conditions structurelles qui contribueront à amener le changement systémique. Avec cette priorité il ne s’agit pas juste de travailler en tant que réseau à l’avènement d’un monde juste et durable, mais aussi d’observer le fonctionnement de notre réseau et l’impact de notre propre travail sur l’environnement. Il nous faut faire nôtre le changement que nous voulons et accepter nous-mêmes une transformation organisationnelle, ce qui inclut d’évaluer nos pratiques selon leur impact écologique et de faire de notre mieux pour réduire encore plus l’empreinte écologique de la CIDSE.
Notre travail sur les empreintes écologiques est également profondément enraciné dans les principes et les valeurs de l’enseignement social catholique. Dans son encyclique Laudato Si’, le Pape François exhorte à une conversion écologique impliquant une profonde transformation pour s’engager dans un mode de vie plus durable et une obligation morale d’écouter « tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres » dans nos actions quotidiennes. L’encyclique du Pape a été pour tous les membres de la famille de la CIDSE une source d’inspiration pour commencer à regarder leur impact environnemental en tant qu’organisation ou pour aller plus loin dans ce qu’ils faisaient déjà.
À qui est-elle destinée ?
L’Empreinte écologique de la CIDSE sera « publiée » en deux étapes. Dans un premier temps, elle a été conçue principalement pour une réflexion en interne parmi les membres de la CIDSE et au sein du secrétariat. En limitant sa portée initiale, nous pourrons continuer à recueillir les expériences des membres de la CIDSE et poursuivre le développement de cet outil. Toutefois nous avons l’intention de l’ouvrir à l’avenir aux alliés et aux partenaires de la CIDSE.
Dans les mois à venir, le secrétariat de la CIDSE profitera de plusieurs opportunités (en ligne et hors ligne) pour diffuser ce nouvel outil. Nous sommes convaincus que le partage et les discussions sur les moyens de réduire davantage notre empreinte écologique ne doivent pas avoir lieu de manière isolée mais doivent faire partie d’un dialogue permanent avec nos membres, nos partenaires et nos alliés, au Nord comme au Sud.
Comment l’utiliser ?
La conception même de l’Empreinte écologique de la CIDSE lui permet d’être utilisée de multiples manières. L’outil a été développé pour répondre à une série de besoins que peuvent avoir les membres de la CIDSE en termes de soutien pour poursuivre leur travail sur leur empreinte écologique.
- Vous pouvez vous associer aux célébrations des réalisations d’autres membres de la CIDSE en matière de réduction de leur empreinte écologique ;
- En lisant leurs histoires, vous pouvez découvrir quand, pourquoi et comment ils ont commencé à essayer de réduire leur empreinte écologique ainsi que certaines de leurs réalisations à ce jour. Au cours de ces dernières années, nous avons pu constater l’importance que le partage de nos histoires pouvait avoir pour inciter au changement autour de nous. Nous espérons continuer en ce sens et encourager ce processus.
Fondée sur la précieuse expérience du réseau de la CIDSE, l’Empreinte écologique de la CIDSE propose également de nombreuses idées pour faire avancer le travail et la réflexion sur les empreintes écologiques :
- Des enseignements basés sur l’expérience de certains membres de la CIDSE quant à la manière d’évaluer l’empreinte écologique d’une organisation et d’intégrer ce travail dans une organisation ;
- Compilation par des membres de la CIDSE d’exemples concrets de bonnes pratiques pouvant servir d’inspiration sur la réduction de leur empreinte écologique que ce soit pour les voyages, au bureau ou lors d’activités comme les évènements et les ateliers ;
- Une liste de questions pour poursuivre la réflexion et les discussions au sein du réseau de la CIDSE ;
- Et une section “Ressources” contenant des liens vers divers documents sur les empreintes écologiques émanant de membres de la CIDSE.
Voulez-vous partager l’expérience de votre organisation en matière d’empreinte écologique ? Ou de nouvelles informations ou ressources ? Dites-le-nous ! Giorgio Gotra [gotra(at)cidse.org] ou Nicky Broeckhoven [broeckhoven(at)cidse.org]
Parcours des membres
Les membres de la CIDSE sont nombreux à avoir réfléchi depuis des années à leur empreinte écologique et à un mode de vie durable et à avoir mis leurs principes en application. Cette section présente certaines des réalisations remarquables déjà mises en œuvre au sein du réseau de la CIDSE. Plusieurs membres de la CIDSE partagent leur parcours écologique avec nous dans les pages ci-dessous. Ils nous racontent quand et pourquoi ils ont commencé à se préoccuper de leur propre empreinte écologique, décrivent comment ils s’y sont pris et soulignent leurs principales réalisations à ce jour.
Ces parcours révèlent un large éventail de manières de travailler sur l’évaluation et la réduction d’une empreinte écologique. Plusieurs points d’entrée sont possibles et il n’existe pas de solution unique pour s’attaquer aux empreintes écologiques et à la durabilité dans une organisation. Beaucoup dépend de la taille de l’organisation, de ses ressources (personnel, temps et budget) et du degré d’engagement et de soutien aux différents niveaux.
Ces parcours montrent en outre que travailler sur son empreinte écologique n’est pas un processus parfaitement linéaire et qu’il faut du temps pour que tout le monde arrive au même niveau. Certains membres de la CIDSE ont commencé à tenir compte de l’impact environnemental de leur travail et de leurs activités il y a presque dix ans, mais cela ne signifie pas que leurs efforts aient toujours été constants. Certains membres rapportent que le travail sur leur empreinte écologique a connu des fluctuations : parfois il progressait et parfois était au point mort.
Le travail sur les empreintes écologiques au sein du réseau de la CIDSE a déjà produit de nombreux résultats concrets. Plusieurs membres ont aujourd’hui mis en place des politiques ou des directives concernant la durabilité. Certains ont constitué, ou sont en train de le faire, une équipe ou un groupe de travail spécifique dédié à leur empreinte et à leur politique écologique. Certains se sont fixé des objectifs et ont réussi à réduire de manière substantielle leurs émissions dans des domaines comme les voyages ou les activités liées au bureau. Il est important de reconnaître et de célébrer ces réalisations tandis que le réseau de la CIDSE continue de réfléchir, discuter et partager les solutions pour réduire davantage son empreinte écologique.
En 2010, Broederlijk Delen a établi un groupe de travail chargé de la « politique verte » dans le cadre de la responsabilité sociale de l’entreprise. Le groupe a connu des hauts et des bas car il a rarement été une priorité pour ses participants. Malgré tout, la « politique verte » s’est peu à peu développée. Des mesures ont été mises en place et les employés ont pris de plus en plus conscience du bien-fondé de l’adage « prêcher par l’exemple ». La direction a soutenu le groupe de travail dès le début, ce qui a facilité les activités et les nouvelles mesures. Nous avons travaillé sur toute une série de problèmes et obtenu des résultats intéressants en matière de « déplacements à l’intérieur du pays » et d’« alimentation durable ». Des activités comme les repas-partage végétariens et les conférences du midi ont beaucoup plu au personnel. Depuis 2019, nous nous consacrons à 2 ou 3 domaines par an. En 2019, il s’agissait de la « consommation énergétique », des « voyages internationaux » et de la « communication ». En 2020, nous nous intéressons à « l’alimentation durable » et au « désinvestissement ». Nous sommes conscients des défis climatiques toujours plus sévères auxquels notre monde est confronté et que le changement nécessaire dépasse ce que la plupart des organisations ont pu mettre en œuvre au cours des dix dernières années. C’est une préoccupation centrale essentielle de nos plans à venir.
Pour plus de détails sur nos principales réalisations, cliquez ici.
À CAFOD, nous travaillons depuis des années sur les questions d’environnement et de changement climatique, dans nos opérations courantes, nos programmes internationaux à l’étranger et dans la communauté catholique en Angleterre et au Pays-de-Galles. C’est d’abord sur nos partenaires que nous avons vu directement les effets dévastateurs du changement climatique et de la destruction environnementale et nous avons vu comment la communauté catholique s’est mobilisée pour changer elle aussi et faire face à la situation.
Inspirés par Laudato Si’, nous avons été obligés d’entendre « tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres » dans tout notre travail. Notre cadre stratégique 2020-2030 Our Common Home [Notre maison commune] a pour objectif « une conversion écologique pour nous transformer nous-mêmes ». L’une des mesures de notre conversion écologique est pour CAFOD « d’incarner la bonne gestion environnementale et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030 ». À travers notre Programme international, nous sommes engagés dans une approche d’écologie intégrale.
Notre politique environnementale a été mise à jour pour l’aligner sur notre nouvelle stratégie ; elle est pilotée par un groupe de travail chargé de la gestion environnementale. Nous nous engageons non seulement à protéger l’environnement en réduisant tous les effets environnementaux négatifs dans nos activités et nos programmes, mais aussi à régénérer l’environnement. Le rapport annuel 2019/2020 contiendra une section sur la gestion environnementale et nous commencerons à publier notre empreinte écologique à partir de 2020/2021.
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L’environnement et l’écologie ont toujours été des thèmes importants pour notre organisation, particulièrement dans nos programmes à l’étranger qui ont été dominés ces dernières années par le souci de soutenir les groupes de petits paysans en matière d’agroécologie. Mais pourquoi travailler sur l’agroécologie avec nos partenaires étrangers et pas ici en Belgique ? Nous ne pouvions plus justifier cette incohérence et avons donc commencé à nous intéresser à l’agroécologie ici en Europe, à promouvoir de meilleures politiques publiques puis à observer notre propre empreinte écologique. En effet nous avions le sentiment de devoir servir d’exemple à nos partenaires étrangers et à nos parties prenantes internes et externes. Vers 2015, nous avons aussi développé notre « Politique de Développement durable ». Il s’est alors trouvé que notre principal donateur institutionnel, le Ministère belge de la coopération au développement, tenait à ce que les ONG qu’il soutient adoptent une politique de ce genre. Notre engagement environnemental a été boosté quand nous avons fait la demande puis obtenu le label vert (Label Entreprise Ecodynamique) délivré par la région de Bruxelles en 2015, puis à nouveau en 2019. Le fait d’avoir mis en place une politique explicite de développement durable et l’obtention d’un label environnemental nous ont vraiment aidés à augmenter la motivation de notre personnel, des bénévoles et des donateurs, tout en montrant clairement notre engagement envers les causes environnementales.
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À eRko nous essayons de faire un petit peu chaque jour, en prenant les transports en commun, en réduisant le nombre de voitures utilisées pour aller à un rassemblement ou une réunion et en préférant le train et le covoiturage. Quand nous recevons des visiteurs ou que nous organisons des séminaires et des ateliers, nous achetons la nourriture et les boissons dans des magasins zéro-déchets. Chaque fois que c’est possible et quand cela se justifie d’un point de vue logistique, nous encourageons le personnel à prendre le train plutôt que l’avion ou la voiture (par ex. pour les réunions avec nos partenaires autrichiens). Malheureusement, nous n’avons pas de politique spécifique pour réduire systématiquement notre empreinte écologique.
FEC travaille sur la durabilité et sur son empreinte écologique depuis 2011, un objectif qui fait partie de ses campagnes pour des modes de vie durables. Cependant, nous ne travaillons pas sur notre empreinte écologique au niveau de l’organisation et nous n’avons pas actuellement de politique ou de procédures écrites sur la question. Nous avons toutefois dans notre organisation des pratiques de durabilité visant à réduire notre empreinte écologique. La CIDSE nous a mis au défi de commencer à travailler sur ces questions. Après avoir analysé la situation au Portugal et chez nos partenaires locaux, nous en avons conclu que la durabilité était directement liée à notre mission. Nous avons donc commencé à travailler régulièrement sur le sujet avec les écoles, les campagnes, les partenaires locaux, les producteurs, les petits paysans et les décideurs politiques (au niveau local, national et européen). Aujourd’hui les « modes de vie durables » sont l’un des principaux axes du Plan stratégique de FEC pour 2017-2021.
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Au sein de notre organisation, c’est principalement la publication en 2015 de l’encyclique Laudato Si’ du Pape François sur l’écologie (intégrale) qui nous a sensibilisés à cette question. Le travail d’organisation de plusieurs pèlerinages climatiques nationaux et internationaux a contribué à renforcer le message de l’encyclique. L’engagement personnel individuel de notre personnel a été un autre facteur essentiel. En ce sens le retour de nos jeunes collègues du camp de jeunesse de la CIDSE « Changeons pour la planète – Prenons soin de l’humanité » organisé par CAFOD au Royaume-Uni en août 2019 nous offre un exemple concret et récent de la manière dont nous entretenons la sensibilisation sur ces sujets. De retour au bureau, nos jeunes collègues, forts de leur expérience de ce camp de six jours, ont partagé avec le reste de l’équipe l’idée que FOCSIV devait se pencher sur sa propre empreinte écologique, en étudiant notre utilisation du plastique jetable, la façon dont nous installons nos systèmes de chauffage, l’usage de nos voitures, et les déplacements du personnel, la gestion du budget, etc. Même si nous n’avons pas établi de politique de durabilité, nous sommes conscients de l’importance du sujet.
Pour le réseau de KOO, ce processus a vraiment démarré en 2015. A cette date, la Conférence épiscopale autrichienne a publié une déclaration sur la protection de l’environnement qui fixait trois objectifs pour l’Église catholique autrichienne : le développement : (1) de mesures de protection du climat et de stratégies énergétiques avec des plans de mise en œuvre, (2) de règles pour un approvisionnement éco-social et (3) de directives de durabilité dans tous les diocèses. Comme différents diocèses étaient déjà en train de développer des directives de durabilité, il était inutile que KOO conçoive ses propres directives complètes de durabilité pour les organisations actives dans l’Église mondiale et dans l’aide au développement international. KOO a donc décidé de rédiger des Directives sur la protection du climat qui lui permettraient d’incorporer les directives déjà existantes dans ses opérations ; KOO a retenu et complété les éléments essentiels pertinents pour le réseau. Sur la base de ces directives, KOO a demandé aux organisations membres de choisir au moins trois points sur lesquels ils voulaient travailler pendant une année. Au début, certaines de leurs plus petites organisations se sont un peu inquiétées car elles n’avaient pas vraiment la capacité de démarrer ce travail. Cependant, elles ont rapidement réalisé qu’elles faisaient déjà beaucoup et que certaines actions pouvaient être réalisées facilement. Parmi les organisations membres plus importantes, certaines ont mis en place leur propre bureau écologique et/ou leurs propres directives de durabilité.
Depuis plus de 60 ans, MISEREOR s’occupe de projets de développement international, dont la protection de l’environnement et l’activité économique durable, afin de permettre aux générations futures de continuer à vivre sur notre planète. Dès le départ, MISEREOR a exhorté la population et les décideurs politiques allemands à prendre en compte et à réduire leur consommation en matière de ressources naturelles. MISEREOR a les mêmes exigences pour elle-même. Une budgétisation durable est une priorité absolue. C’est pourquoi MISEREOR a adopté une politique d’approvisionnement durable et mis en place une gestion environnementale systématique conforme au Système de management environnemental et d’audit (EMAS) de l’UE, qui comprend une validation externe. Notre objectif est d’éviter ou de réduire les émissions de CO2 provoquées par les activités de MISEREOR et de compenser pour toutes les émissions restantes par le fonds de compensation carbone, Church’s Klimakollekte. En intégrant des critères environnementaux dans la coopération pour le développement, la mission des chrétiens de préserver la création acquiert aussi une dimension internationale, mondiale dans nos projets. Encourager l’implication de nos partenaires de projets au niveau international et de nos partenaires économiques au niveau régional et national a pour but de créer une prise de conscience collective des modes de vie et de travail durables. De par son système de gestion environnementale, MISEREOR vise à asseoir sa propre crédibilité et à servir de modèle aux autres groupes et institutions de l’Église et de la société. Avec MISEREOR, ses collaborateurs donnent également l’exemple d’un mode de vie durable.
Trócaire prend en compte les conséquences du changement climatique dans les pays les plus pauvres depuis plus de dix ans. Nous soutenons les communautés afin qu’elles puissent se relever en cas de catastrophe climatique et augmenter leur résilience face aux chocs climatiques à venir. Nous faisons aussi campagne pour que des actions soient menées aux niveaux national et international. Ainsi en Irlande, nous faisons de la sensibilisation et encourageons les personnes à agir. Nous avons fait de nombreux efforts pour réduire l’empreinte carbone de notre organisation. Notre dernière initiative, GLAS (c’est-à-dire « vert » en irlandais), a démarré en 2016. Nous avons mis en place un groupe de travail et un champion pour GLAS au sein de notre équipe de direction. Nous recueillons annuellement des données issues de tous nos bureaux sur les émissions carbone résultant des déplacements en avion et en voiture, de l’usage du papier et de l’énergie. Depuis 2017, nous avons des objectifs annuels de réduction de nos émissions. Les mesures GLAS font partie intégrante de la programmation et des processus de budgétisation annuels de notre organisation ; elles ont pour but de garantir une réduction continue et cohérente de nos émissions et d’assurer une place centrale à l’environnement dans toutes nos activités.
Pour plus de détails sur nos principales réalisations, cliquez ici.
Pour le secrétariat de la CIDSE, le développement et la mise en œuvre de mesures destinées à évaluer et réduire notre empreinte écologique ont commencé il y a plus de 10 ans. Au fil des années, nous avons pris en compte l’impact écologique des déplacements et des voyages qui constituent une grande partie de nos émissions carbone, l’impact de nos activités journalières (consommation d’électricité, d’eau et de papier) et nous avons aussi tenu compte des conséquences environnementales des évènements que nous organisons ou accueillons. Ce processus a connu de nombreuses étapes informelles (via les réunions et les discussions), mais aussi des étapes officielles importantes. Depuis 2010, nous avons mis en place des mesures concernant la nourriture, le bâtiment, les voyages et le secteur des TIC. En 2016, le travail sur notre empreinte écologique a été intégré dans le Cadre stratégique et le Plan opérationnel de la CIDSE. Nous disposons désormais d’un mandat clair pour poursuivre le travail sur l’évaluation et la réduction de notre impact environnemental de manière plus cohérente, notamment en créant des espaces de partage et d’apprentissage entre les membres et en analysant et en évaluant les progrès accomplis à ce jour. Cela nous a permis d’adopter une stratégie durable pour notre bureau et une politique de durabilité révisée et mise à jour couvrant diverses catégories liées à nos activités (déplacements, bureau et activités). Plusieurs membres de l’équipe ainsi que des membres de la CIDSE ont participé à ce processus.
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Trócaire: réalisations principales
Le groupe GLAS a encore bien du travail devant lui mais il a déjà beaucoup accompli depuis 2016 en en ce qui concerne la collecte et l’analyse de données et le pilotage de la réduction de l’empreinte carbone de l’organisation. Les cadres supérieurs sont convaincus et leur engagement est reflété dans notre Rapport annuel. Nous avons un « parrain » dans notre équipe de direction, des représentants dans chacun de nos bureaux en Irlande et sur le terrain, qui sont convaincus de la nécessité de favoriser le changement ainsi qu’un groupe de travail à notre siège. Nous avons intégré les principes GLAS dans notre programmation et nos processus de budgétisation ; dans l’attente de notre nouveau Plan stratégique, nous voulons nous assurer que nos engagements carbone seront pris en compte quand nous déciderons ce que nous allons dans les cinq prochaines années et comment nous le ferons.
FEC: réalisations principales
Grâce aux efforts de FEC pour promouvoir depuis près de 10 ans des modes de vie durables dans différents contextes et avec différents groupes-cibles, nous voyons des changements se produire dans les comportements individuels et collectifs pour promouvoir un monde durable. Dans le même temps, FEC est aujourd’hui reconnu comme une organisation crédible et compétente sur le sujet par les écoles, les organisations de la société civile et les décideurs politiques. FEC est régulièrement invité à animer des ateliers, à parler à des conférences et à rencontrer des décideurs nationaux et européens. Ses activités de promotion des modes de vie durables au cours des trois dernières années (2016-2019) lui ont permis de toucher une large audience chez les étudiants, dans le grand public, chez les jeunes activistes et chez les décideurs.
CAFOD: réalisations principales
CAFOD a construit un bâtiment « vert » (Romero House) pour en faire son siège londonien en 2010 : ce bâtiment qui a obtenu un prix, utilise la chaleur de la terre et est recouvert d’un toit végétalisé. Durant les 7 dernières années, nous avons encore réduit notre consommation énergétique de 28 % dans notre bureau de Londres, grâce à diverses mesures d’économies d’énergie et nous sommes également passés à l’électricité et au gaz 100 % verts. L’installation récente d’ampoules LED devrait encore faire baisser la consommation d’énergie.
Notre politique concernant les voyages requiert de prendre le train dans la mesure du possible et encourage tout notre personnel à ne voyager que quand c’est nécessaire et à envisager d’autres manières de travailler. Nous nous sommes engagés à réduire nos déplacements internationaux qui représentent environ 70 % de notre empreinte carbone.
CAFOD (avec CRS, Caritas Australie et Trócaire) a mis au point un outil de gestion environnementale, qui est un inventaire des risques, pour soutenir des programmes destinés à évaluer, gérer et réduire les risques pour l’environnement. Les membres du personnel ont reçu une formation et jusqu’à présent, l’outil a été utilisé pour soutenir l’élaboration des programmes dans cinq pays.
Notre travail de plaidoyer concerne l’environnement, la pauvreté et le changement climatique et est centré sur la sortie des combustibles fossiles, l’accès aux énergies renouvelables, la durabilité de l’usage de la terre et des pratiques agricoles, et la protection des défenseurs de l’environnement.
CAFOD a donné aux catholiques d’Angleterre et du Pays-de Galles la possibilité d’apporter des changements dans leurs propres communautés grâce au prix livesimply qui encourage les écoles et les paroisses à mettre en place un plan d’action pour prendre soin de l’environnement. Plus de 100 établissements ont rejoint le mouvement et en janvier 2020, plus de 60 prix avaient été distribués.
Broederlijk Delen: réalisations principales
- Mise en place au sein du personnel d’un groupe de travail actif et engagé chargé de la « politique verte », représentatif des départements pertinents de notre organisation et soutenu par la direction ;
- Publication annuelle de nos principaux indicateurs sociaux et environnementaux et politiques mises en œuvre ;
- Établissement d’un système de communication interne pour informer le personnel et renforcer son engagement en faveur des pratiques vertes, au travail et dans la vie privée :
- Adoption de mesures et de pratiques concernant l’alimentation durable et les déplacements au niveau national, européen intercontinental qui soient respectueux de l’environnement ;
- Signature de l’initiative Laudato Si’ d’Ecokerk sur le désinvestissement ;
- Diminution de la consommation d’énergie et réduction des émissions de 75 % ;
- Certification 3 étoiles du Commerce équitable Max Haavelar ;
- Prévention des déchets et mise en œuvre d’une gestion sélective des déchets.
Entraide et Fraternité: réalisations principales
Nous avons publié notre « Politique de Développement Durable », un document qui contient les engagements pris par notre organisation pour améliorer son empreinte écologique. Cet effort, qui a nécessité plus d’une année (de la mi-2014 à la mi-2015) a concerné toutes nos parties prenantes et établi les bases sur lesquelles les améliorations environnementales pouvaient être réalisées. Ce fut aussi un catalysateur efficace pour améliorer la motivation personnelle et collective à respecter les engagements écologiques. Ce document est actuellement en cours de révision (2020).
Nous avons reçu de la région de Bruxelles le label vert en 2015, et à nouveau en 2019. Le « Label Entreprise Ecodynamique » récompense et encourage les entreprises, associations et institutions bruxelloises qui réduisent activement l’impact de leurs activités sur l’environnement. C’est une certification officielle, gratuite. Ce label reconnaît la valeur de l’éco-engagement, notamment en matière de gestion et de réduction des déchets, d’utilisation rationnelle de l’énergie et de gestion de la mobilité du personnel, etc. Les réussites sont jugées d’après une échelle de trois niveaux : une, deux ou trois étoiles. Entraide & Fraternité a obtenu un label avec deux étoiles. Une telle reconnaissance officielle a amélioré de manière fantastique le moral et l’engagement de l’équipe.
The writing of the “Politique de Développement Durable (Sustainable Development Policy)”, a document which includes all the commitments which our organisation was making to improve its ecological footprint. This exercise, which took over one year (from mid-2014 to mid-2015) involved all stakeholders and established a good basis on which environmental improvements could be made. It also served as a good catalyst to improve personal and collective motivation to ecological commitments. This document is currently being updated (2020).
Obtaining a green label organised by the Brussels Region in 2015 and subsequently in 2019. This “Label Entreprise Ecodynamique” rewards and encourages Brussels based companies, associations and institutions that act to reduce the impact of their activities on the environment. It is an official and free recognition. The label values eco-management approaches, particularly in the areas of waste management and prevention, the rational use of energy, the management of workers’ mobility, etc. The efforts made are symbolized on a three-tier scale: one, two or three stars. Entraide & Fraternité got a 2-star label. Such an official recognition was fantastic in improving staff morale and commitment.
Évaluation & Intégration
Au sein du réseau de la CIDSE, nous ressentons un réel besoin de réfléchir à l’impact environnemental de nos propres activités et d’en tenir compte, de nous pousser sans cesse nous-mêmes à réduire davantage notre empreinte écologique, afin de contribuer à mettre fin au réchauffement climatique. La section précédente soulignait le travail incroyable déjà accompli par les membres de la CIDSE et son secrétariat. Ce travail a généré une mine d’informations qui nous offrent de précieuses leçons pour progresser sur les empreintes écologiques. Il nous a permis de recueillir de nombreux exemples concrets de bonnes pratiques dans différents domaines : voyages, pratiques de bureau et activités. L’expérience de nos membres nous a également permis d’identifier des facteurs qui se sont avérés essentiels mais difficiles quand il s’agit d’intégrer le travail concernant l’empreinte écologique dans une organisation ou un réseau.
« Mesurer, c’est savoir ». En effet, l’expérience du réseau de la CIDSE montre qu’une première étape essentielle pour évaluer une empreinte écologique est de savoir où se situe l’organisation. C’est pourquoi nous commencerons par partager certaines expériences de membres de la CIDSE en matière d’évaluation de leur empreinte écologique et souligner certaines étapes importantes de ce processus. Toutefois, mesurer et fixer des objectifs de réduction ne constituent qu’une partie du processus. L’expérience de nos membres a aussi montré que plusieurs facteurs peuvent avoir une influence majeure si une organisation veut réussir à atteindre les objectifs et les cibles qu’elle s’est fixés. Ces facteurs, qui sont discutés dans la section II, supposent notamment d’intégrer le travail sur les empreintes écologiques dans un contexte organisationnel plus large et de gagner le soutien des différents niveaux de l’organisation.
L’EXPÉRIENCE DES MEMBRES DE LA CIDSE EN MATIÈRE D’ÉVALUATION DE LEUR EMPREINTE ÉCOLOGIQUE
Pour réduire son empreinte écologique en tant qu’organisation, il faut évaluer son impact environnemental actuel en tant qu’organisation. C’est ce qu’ont fait les membres de la CIDSE de diverses manières. Malgré la différence des systèmes utilisés par le réseau de la CIDSE pour évaluer les empreintes écologiques et les différents stades auxquels se trouvent nos membres, certaines étapes sont absolument cruciales dans le processus : notamment l’évaluation de l’impact environnemental des réalisations de l’organisation, le choix de certains domaines prioritaires et la détermination d’objectifs et de moyens pour continuer à réduire son empreinte écologique. Cependant, évaluer son empreinte écologique n’est pas un processus linéaire. Comme le soulignent certains membres, il faut constamment identifier les éléments à améliorer.
ÉVALUATION DE L’IMPACT
Pour évaluer l’état actuel de son impact environnemental en tant qu’organisation, il faut analyser et évaluer les aspects environnementaux pertinents liés à ses activités. Pour ce faire, certains membres de la CIDSE ont réalisé un audit environnemental et /ou ont engagé un consultant pour les aider à mettre en place des systèmes de mesure et d’évaluation. D’autres ont développé leurs propres systèmes internes et, là où c’était possible, ils ont utilisé des outils et des moyens en ligne déjà existants. Beaucoup dépendait en fait des ressources et des capacités dont disposait chaque organisation.
En voulant évaluer leur impact, les membres de la CIDSE ont été confrontés à divers problèmes, notamment la collecte et la capture des données (par ex. absence des données nécessaires, données lacunaires ou difficultés d’accès et de stockage des données) et la sous-estimation des ressources et du temps requis pour accéder aux données et réaliser les évaluations. Travailler avec les outils de calcul disponibles en ligne pour évaluer l’impact environnemental des voyages est une bonne illustration du premier point. Un exemple : Quand on veut calculer les émissions de CO2 émanant du transport aérien, on est loin de savoir précisément par quel facteur on doit multiplier les émissions réelles pour avoir une idée fiable de l’impact total sur le climat.
CLASSEMENT DES DOMAINES D’IMPACT PAR ORDRE DE PRIORITÉ
Sur la base de l’évaluation de la situation de leur organisation, certains membres de la CIDSE ont ensuite identifié divers domaines d’impact à traiter en priorité dans le travail qu’ils mènent sur leur empreinte écologique en tant qu’organisation. Le mieux est de baser ce choix à la fois sur la pertinence environnementale (basse, moyenne, forte) des domaines d’activité de l’organisation et sur les capacités de changement (basses, moyennes, fortes).
L’évaluation de l’empreinte écologique en tant qu’organisation a révélé que pour beaucoup de membres de la CIDSE, les voyages sont la plus grande source d’émissions de CO2 (voir également la section « Bonnes Pratiques » de cet outil), ce qui en fait un domaine important à privilégier. Cependant, pour diverses raisons, ce n’est pas un domaine où l’on peut facilement réaliser des changements. Suite à la pandémie de la COVID-19, des ajustements à court terme (par ex. le recours au télétravail) nous ont permis d’éviter les voyages, mais ce ne sont pas des solutions à long terme et les voyages resteront importants pour une partie de notre travail. Certains membres de la CIDSE ont par exemple fait remarquer dans leur programme de politique environnementale que, même si les voyages internationaux constituent une part importante de leurs émissions de CO2, cette part n’est pas toujours réductible s’ils veulent respecter leurs missions en tant qu’organisation. Cet aspect mérite d’être approfondi d’une manière plus holistique, en gardant à l’esprit les nombreux besoins et objectifs de notre travail.
En outre, les domaines générant l’impact environnemental le plus sévère ne sont pas toujours ceux où il est possible d’opérer des réductions à court terme. Comme l’ont fait remarquer des membres de la CIDSE, il est important de combiner des étapes ambitieuses à plus long terme avec des résultats immédiats, à court terme, pour fournir la visibilité et l’adhésion nécessaires pour réaliser des objectifs ambitieux à long terme (voir Section II).
QUELQUES EXEMPLES CONCRETS COMMUNIQUES PAR NOS MEMBRES :
BROEDERLIJK DELEN a identifié plusieurs domaines d’action. Chaque année, l’organisation choisit trois domaines de son plan d’action de « Politique verte » pour améliorer davantage son empreinte. En 2019, il s’agissait de la communication (interne et externe), des voyages (par avion) et de l’énergie. En 2020, les domaines visés sont la nourriture, l’investissement/désinvestissement et les bâtiments (notamment le ‘buen vivir’ [bien vivre] au travail) (Groupe de travail sur la « politique verte » – stratégie de travail et planification 2018-2021).
Sur la base de la première étape de son audit environnemental, MISEREOR a identifié les voyages d’affaires internationaux non européens et la production de documents comme étant appropriés en termes de pertinence environnementale et d’opportunités de changement. Pour l’avenir cependant, l’équipe chargée de l’environnement a identifié des opportunités et une nécessité de changement dans les voyages européens, les évènements, le chauffage et les achats. La production de documents reste également à l’ordre du jour. (Programme environnemental 2019-2021 de MISEREOR)
TRÓCAIRE a initialement identifié trois domaines sur lesquels concentrer ses efforts : les voyages internationaux, les déplacements nationaux, et les travaux d’impression internes et externes. Deux autres domaines ont été ensuite ajoutés, l’énergie et les déchets (TOR, l’initiative GLAS en mars 2016).
DÉFINITION DES OBJECTIFS ET DES CIBLES
Outre l’évaluation et la hiérarchisation des domaines d’impact les plus importants, il est bon également de se fixer des objectifs concrets en tant qu’organisation. Plusieurs membres de la CIDSE sont actuellement en train de réfléchir à la meilleure façon de définir leurs objectifs de réduction. Leur expérience montre qu’il existe plusieurs façons de le faire. On peut ainsi simplement fixer un objectif, même s’il n’a pas de fondement particulièrement scientifique. C’est l’avis qui a été donné à l’un des membres de la CIDSE par son consultant en environnement. L’idée est qu’il est toujours bon d’avoir un but vers lequel on travaille. On peut dépasser l’objectif, on peut ne pas l’atteindre, mais cette méthode a du moins l’avantage de pousser les gens à se concentrer sur cet objectif de réduction. Une autre méthode consiste à s’appuyer sur des objectifs de réduction qui ont été adoptés au niveau international. Certains membres essaient de modéliser leurs objectifs annuels de réduction en fonction des objectifs de l’Accord de Paris, c’est-à-dire – 40 % d’émissions d’ici 2020, – 60 % d’ici 2030 et des émissions zéro après 2050.
INTÉGRER LA DURABILITÉ ET L’ÉVALUATION DE L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE DANS SON ORGANISATION
Quand on commence à essayer de réduire l’empreinte écologique de son organisation, il est souvent important de procéder par petites étapes. Ce sont des étapes qui peuvent être facilement réalisées mais qui sont visibles et peuvent faire l’objet d’une communication et d’une célébration au sein de l’organisation. Cela permet de créer la motivation nécessaire pour poursuivre et prendre d’autres mesures pour continuer à réduire l’impact environnemental. Comme le dit l’un des membres de la CIDSE en racontant son histoire, « nous essayons de faire un peu chaque jour ».
Cependant, il est clair que le fait d’intégrer réellement l’évaluation de l’empreinte écologique dans les structures organisationnelles offre des avantages, en particulier quand il s’agit d’intensifier les efforts. Les membres de la CIDSE explorent actuellement divers moyens de le faire. Leurs expériences montrent que plusieurs facteurs peuvent avoir une influence majeure dans la réussite d’une organisation à atteindre les objectifs et les cibles qu’elle s’est fixés comme par exemple :
- Intégrer le travail sur les empreintes écologiques dans les instruments stratégiques et la planification de son organisation ;
- Disposer de ressources qui y sont consacrées (en termes de budget comme de personnel) ;
- S’assurer d’un large soutien au sein de l’organisation ;
- Communiquer à l’extérieur à propos de son empreinte écologique ;
- Partager son expérience avec d’autres organisations, les partenaires et les réseaux.
Pour plus d’informations sur chacun des facteurs ci-dessus, cliquez sur le visuel ci-dessous.
Partage
Il peut être très intéressant et bénéfique de partager l’expérience sur son empreinte écologique avec d’autres organisations, avec les partenaires et les réseaux. Au fil des ans, plusieurs membres de la CIDSE ont engagé le dialogue avec d’autres membres, partenaires et alliés de la CIDSE et ont été de véritables catalyseurs de changement. Certains ont contribué à lancer le processus de conversion écologique dans les paroisses et les diocèses. D’autres ont ouvert leur groupe de travail chargé de la politique écologique aux autres organisations installées dans le même bâtiment. D’autres encore ont partagé leurs expériences avec d’autres organisations de la société civile à l’occasion d’ateliers et d’évènements, de manière formelle ou informelle.
Il va devenir de plus en plus important pour le réseau de la CIDSE de coopérer étroitement avec les particuliers, les organisations et les associations à différents niveaux et de rejoindre les alliances stratégiques qui traversent les frontières confessionnelles, religieuses et idéologiques. La CIDSE est profondément convaincue que le partage et les discussions des moyens de réduire son empreinte écologique ne doivent pas rester au niveau du chacun pour soi, mais faire partie d’un dialogue permanent avec ses membres, partenaires et alliés, au Nord comme au Sud.
Base de soutien
Dans une organisation, travailler sur l’empreinte écologique est une responsabilité commune. Mais il n’est pas toujours évident de garantir que tout le monde se sente « engagé ». Rien n’est plus frustrant que d’avoir constamment à envoyer des rappels aux collègues, par mail, en laissant des notes, en leur disant en personne, etc. La solution clé est d’habituer de plus en plus les membres du personnel aux changements pour qu’ils se sentent concernés, de façon à pouvoir célébrer ensemble les résultats obtenus et continuer à se motiver mutuellement. Cela doit véritablement faire partie intégrante de la « culture » de l’organisation. Comme le dit un des membres de la CIDSE, « si vous ne ralliez pas le personnel à votre cause, cela ne va pas marcher ».
L’expérience de nos membres montre que certaines « actions » peuvent favoriser le processus à suivre pour garantir un large soutien à tous les niveaux de l’organisation. Voici quelques exemples :
- La direction doit être claire sur ce qu’évaluer une empreinte écologique signifie en pratique ; il peut être très utile de l’intégrer dans les politiques ou les directives de l’organisation.
- De plus, il est essentiel de fournir au personnel les outils nécessaires pour mettre en œuvre ces politiques et directives.
- Il peut être intéressant de transformer la discussion sur les conséquences inévitables de certaines mesures pour certaines équipes ou certaines personnes en l’élargissant à une réflexion sur l’impact organisationnel. On peut ainsi lier clairement cet impact à la mission de l’organisation ou à des sources d’inspiration comme Laudato Si’.
- Inclure systématiquement des informations sur les mesures environnementales et les systèmes déjà mis en place dans les stages d’introduction et/ou les ajouter au dossier de présentation de l’organisation.
- Demander un label environnemental peut aider à rallier les personnes et les motiver à travailler sur la durabilité et l’empreinte écologique ; quand un label n’est valable qu’un certain temps, cela peut encourager l’organisation à poursuivre son amélioration.
- Développer une stratégie de communication et d’engagement pour informer le personnel et les bénévoles du travail réalisé sur l’empreinte écologique :
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- On peut organiser pour le personnel une réunion d’information sur ce travail, où différents membres de l’équipe parlent des mesures prises et des réalisations accomplies. Cela peut être une occasion de reconnaître leur valeur et de les célébrer.
- Expliquer au personnel comment il peut prend une part active à ce travail (par ex. former un groupe de « champions » du bureau durable) ;
- Organiser un programme annuel de formation, où l’équipe environnementale discute de questions environnementales et où le personnel peut s’impliquer et poser des questions ;
- Fournir un espace où les collègues peuvent partager les changements réalisés dans leur propre mode de vie et où ils peuvent s’enrichir de l’expérience des autres pour réduire leur empreinte écologique personnelle ;
- Utiliser le bulletin interne pour communiquer les résultats obtenus ou sensibiliser le personnel à l’importance de travailler sur l’empreinte écologique de l’organisation. Cela peut permettre aussi d’inclure des actions qui poussent chacun et chacune à utiliser par exemple, la période du Carême pour examiner l’un de leurs choix personnels peu durables ;
- Partager régulièrement des informations concernant l’empreinte écologique sur l’Intranet de l’organisation ;
- Organiser des activités au bureau, comme un petit déjeuner respectueux du climat, des discussions durant le repas de midi ou bien des repas où chacun amène un plat ;
- Encourager les bénévoles et les personnes ayant un intérêt pour le travail de l’organisation à se pencher sur l’empreinte écologique de leur propre mode de vie et leur fournir des outils concrets [voir exemples dans la section sur les ressources].
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Ceci dit, on peut prendre des mesures pour créer la motivation au sein du personnel, mais certaines initiatives restent volontaires et ne peuvent venir que d’un engagement à titre personnel.
Ressources
L’élaboration de mesures consacrées à l’empreinte écologique et à l’évaluation de l’impact environnemental de ses activités exige beaucoup de ressources et de temps de la part de l’organisation. Travailler sur les empreintes écologiques ne peut donc se faire sans y consacrer les ressources appropriées, à la fois en termes de budget et de personnel.
Si le but est de réduire l’impact environnemental, cela signifie aussi que le budget doit être disponible pour réaliser les mesures nécessaires. Voici quelques exemples :
- Le choix de la visioconférence à la place des réunions physiques va impliquer un investissement. Dans certains cas, cela peut nécessiter d’installer des équipements de visioconférence dans les bureaux à l’étranger.
- Certains membres de la CIDSE ont fait un scan énergétique de leurs bureaux, ce qui a entraîné de nombreuses recommandations. Si certaines de ces recommandations étaient relativement simples à mettre en œuvre, d’autres exigeaient souvent d’importants investissements financiers.
- Voyager par le train en Europe coûte souvent plus cher et prend plus de temps que de voyager par avion. Les choix de l’organisation en matière d’empreinte écologique doivent être pris en compte dans les budgets voyages.
L’expérience de nos membres a également montré qu’une organisation a clairement besoin d’avoir une équipe chargée de l’analyse et du suivi. Pour certains membres de la CIDSE, c’est le fait d’avoir une équipe passionnée et motivée qui a réellement fait avancer le travail sur leur empreinte écologique. Néanmoins, pour que leur travail puisse être soutenable à long terme, il faut leur allouer du temps et de l’espace et mettre en place des systèmes qui favorisent la gestion et le transfert de savoirs. Certains membres ont mis en place une équipe environnementale ou un groupe de travail pour assurer la continuité et la cohérence du travail sur leur empreinte écologique et leur politique verte. Il est essentiel d’avoir une équipe diversifiée représentant tous les éléments de l’organisation qui soit soutenue par la direction générale.
Cadre
Une façon de travailler plus systématiquement sur son empreinte écologique est d’intégrer ce travail dans les instruments stratégiques et la planification de l’organisation. La CIDSE intègre ainsi les efforts pour réduire son empreinte écologique dans son cadre stratégique et son plan opérationnel depuis 2016. La CIDSE a donc un mandat clair pour continuer à travailler sur l’évaluation et la réduction de son impact environnemental plus systématiquement ; elle peut notamment créer des opportunités de partage et d’apprentissage entre membres, et analyser et évaluer ses efforts à ce jour. Cela a aussi permis d’inclure ce travail dans la planification de l’organisation et toutes les mesures de mises en œuvre requises ont pu être ajoutées au budget.
Communication
Pour impliquer tous les membres de l’organisation, une communication externe exposant les efforts réalisés pour réduire son empreinte écologique peut être un bon moyen. C’est ce qu’ont fait certains membres de la CIDSE de diverses manières :
- En incluant ce travail dans leur rapport annuel ;
- En présentant leur politique sur la durabilité ou l’empreinte carbone sur leur site Internet et en y créant un espace dédié pour communiquer aux bénévoles et aux sympathisants la situation actuelle de l’organisation et ses objectifs de réduction ;
- En affichant sur leur site Internet le label environnemental obtenu par l’organisation, marque de reconnaissance extérieure du travail réalisé ;
- En parlant de la politique ou des directives de leur organisation en matière de durabilité aux personnes invitées dans leurs bureaux ou aux participants aux évènements ; en exposant par exemple des activités environnementales dans les salles de réunion ;
- En intégrant des considérations écologiques dans les documents de campagne ; en mentionnant par exemple qu’une brochure a été imprimée sur papier recyclé.
Bonnes pratiques
Cette section présente certaines des bonnes pratiques appliquées aux empreintes écologiques au sein du réseau de la CIDSE pouvant vous servir d’inspiration. La liste n’est bien sûr pas exhaustive mais elle donne une bonne idée des différentes options envisagées par les membres de la CIDSE quand ils travaillent sur l’impact environnemental de leur organisation. Certaines de ces pratiques sont déjà en place, alors que d’autres n’en sont encore par définition qu’au stade d’ambition. Pour l’instant, cette section représente une collection de bonnes pratiques émanant de Broederlijk Delen, Entraide & Fraternité, Trócaire, CAFOD, Fastenopfer, KOO, MISEREOR et du Secrétariat de la CIDSE. Tous ont mis en place des politiques et ou des directives pour faciliter le travail sur leur empreinte écologique. Ces outils sont des documents dynamiques, vivants, qui sont régulièrement mis à jour et adaptés aux contextes locaux/régionaux. Certains membres fournissent des détails pratiques sur la façon de mettre en œuvre leurs directives, par exemple dans une annexe à leur politique. Il peut s’agir d’exigences spécifiques à certaines activités ou groupes de produits (restauration ou équipement de bureau) et de “conseils d’achat” concernant les produits et les lieux.
Au fur et à mesure des révisions et mises à jour régulières de l’Empreinte écologique de la CIDSE, de nouveaux exemples de bonnes pratiques proposés par d’autres membres de la CIDSE seront ajoutés.
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Les voyages
Pour une bonne partie des membres de la CIDSE, les voyages représentent le plus gros pourcentage de leur empreinte carbone. Mais beaucoup considèrent les voyages comme un élément essentiel pour la gestion de leur organisation et pour leur travail avec les partenaires et les bureaux dans les différents pays ; les voyages sont au cœur même de leur activité. Il n’est pas toujours facile de réconcilier les préoccupations environnementales avec la mission ou le mandat international de leur organisation. Cependant, il est crucial de prendre en compte le nombre et l’impact de nos voyages. L’élément clé sera d’analyser l’impact écologique des voyages du personnel et dans la mesure du possible, d’opter pour la forme de transport la moins carbonée. Les membres de la CIDSE ont déjà pris diverses mesures pour répondre à ce problème. Certains ont des politiques de voyage assez complètes, tandis que d’autres s’en remettent à leur personnel pour tenir compte de l’impact de leurs voyages.
Quelques principes généraux adoptés par les membres de la CIDSE en matière de voyages :
Tenir compte de la nécessité et du but du voyage : Pour les voyages internationaux, certains font une distinction entre les « voyages nécessaires » et les « voyages non nécessaires ». Les voyages par avion sont « nécessaires » pour atteindre les objectifs de l’organisation. Si ces objectifs peuvent être atteints d’une autre manière raisonnable, le voyage devient « superflu ». Quand une demande de voyage est faite, on demande au personnel d’expliquer si leur voyage est nécessaire ou pas. La décision est prise ensuite au cas par cas. S’il existe un motif justifiable de voyager, certains membres de la CIDSE ont introduit le concept de « voyage efficace » qui recommande de combiner plusieurs objectifs/pays en un seul voyage.
Prendre en compte le coût total du voyage : Il est important de noter que pour certains membres de la CIDSE les considérations concernant les voyages ne se limitent pas aux aspects écologiques, mais prennent en compte le « coût » de tout le voyage une fois la décision prise et le moyen de transport choisi. Ce coût inclut les considérations environnementales (par ex. les émissions de CO2), le prix du billet, d’éventuels coûts supplémentaires (comme les taxis et les parkings), mais aussi le coût en matière de temps, de productivité et de vie de famille. Un autre élément important pour la protection de l’employé est la question de la « sécurité durant le voyage ». Ainsi, il n’est pas toujours possible d’éviter les vols intérieurs pendant certaines missions internationales.
MESURES CONCRETES PRISES AU SEIN DU RESEAU DE LA CIDSE
VOYAGES NATIONAUX OU EUROPÉENS
- Les vols domestiques et européens ne sont permis que si la disponibilité de la personne interdit toute autre option de voyage et que le vol a été approuvé par la direction ;
- Le personnel est encouragé à choisir le train pour les voyages de moins de 6 heures ;
- La règle de base est la suivante : pour les destinations inférieures à 500 km ou un temps de transport (du domicile à la destination finale/l’hôtel) de moins d’une journée ouvrable (7,30 heures), les transports en commun doivent être choisis ;
- Préférer le train à l’avion dans la mesure du possible ;
- Pour les voyages en Europe, le choix du train (ou du car) est imposé, dans la mesure du possible ;
- Dans la règlementation sur les voyages d’affaires, imposer à tous les employés d’utiliser le train ou les transports publics autant que possible ;
- Voyager en voiture (covoiturage) n’est permis que dans certains cas, par exemple quand la destination est difficile à atteindre ou quand on doit transporter équipement et documents ;
- Quand la destination est difficilement accessible par le train, le train reste tout de même recommandé, mais il est probable que l’avion sera utilisé pour atteindre ce type de destination ;
- Envisager une forme de transport plus respectueuse de l’environnement si le coût ne dépasse pas 50 % de plus qu’un vol moyen ;
- S’il n’y a pas de transports publics lors de certains voyages d’affaires, le choix doit se porter sur la location d’un véhicule électrique, d’un véhicule hybride ou sur un service de covoiturage ;
- Combiner plusieurs objectifs et plusieurs pays en un seul voyage ;
- Demander au personnel d’ajouter un calcul des émissions de CO2 à leur formulaire de demande de voyage.
VOYAGES INTERCONTINENTAUX
- Combiner plusieurs objectifs et plusieurs pays en un seul voyage ;
- Limiter le nombre de voyages intercontinentaux autorisés chaque année par employé ou par service de l’organisation ;
- Demander au personnel d’ajouter un calcul des émissions de CO2 à leur formulaire de demande de voyage.
TRAJETS QUOTIDIENS
- Encourager les employés à venir au travail à vélo ou par transports en commun ;
- Fournir des parkings à vélos gratuits et sécurisés au bureau ;
- Payer des indemnités vélo pour les trajets entre le domicile et le bureau ;
- Fournir des douches sur place pour les cyclistes ;
- Proposer des vélos de service/vélos d’entreprise et du matériel de base en location (casques, ponchos de pluie et sacoches) ;
- Contribuer au coût mensuel des transports en commun utilisés par l’employé ou rembourser à 100 % les frais des trajets domicile-travail en transports publics ;
- Proposer au personnel des systèmes de partage de vélos ou de voitures ;
- Mettre au point un accord de service de « télétravail » pour permettre aux employés de travailler de chez eux de manière flexible et adaptée à la demande pour éviter d’avoir à se rendre au bureau.
Certaines de ces options nécessitent de fournir des alternatives, comme d’autres formes de transport, des options de télétravail et de téléconférence et entraînent des investissements. L’expérience des membres de la CIDSE montre qu’une politique de voyage peut aider à clarifier la communication sur les compromis ou les conflits d’objectifs auxquels sont confrontées les organisations et à expliquer certaines des décisions prises.
Cela peut aussi aider les organisations à préciser leurs objectifs de réduction. Certains membres de la CIDSE ont fixé pour leur organisation un objectif annuel de réduction du CO2 qui ne peut être dépassé, tous types de voyage compris. D’autres envisagent de travailler avec des budgets carbone ou de limiter le nombre de voyages intercontinentaux autorisés pour le personnel (ou un service).
Au bureau
L’eau
Les mesures prises au sein du réseau de la CIDSE :
- Faire un usage économique de l’eau ;
- Prévoir des points d’eau potable dans la cuisine et dans les toilettes ;
- Fournir de l’eau du robinet fraîche ou gazéifiée ;
- Mettre un distributeur d’eau fraîche de qualité à la disposition de tous les employés ;
- Vérifier régulièrement les canalisations d’eau pour prévenir les fuites ;
- Installer une citerne dans la cour pour récupérer l’eau de pluie pour l’arrosage des plantes.
LES ACHATS
Chaque année, le secrétariat et les membres de la CIDSE dépensent des sommes conséquentes pour les achats. En tant que réseau, le choix d’achats acceptables d’un point de vue social et environnemental nous donne énormément de poids pour encourager le changement. Les quinze dernières années ont vu l’expansion, la consolidation et l’intensification d’un modèle abusif d’exploitation des « ressources naturelles » sur toute la planète. Ce modèle a dévasté et détérioré de vastes régions et exacerbé l’injustice climatique. Comme l’ont fait remarquer de nombreux partenaires de la CIDSE, ce modèle impose une logique d’accumulation sur les économies locales qui sert les intérêts des grandes entreprises du secteur ; il impose des changements et une marche arrière dans la législation sur la protection sociale et environnementale et influe sur la vie quotidienne des communautés locales, en violant les droits humains, affectant tout particulièrement la vie des femmes et des enfants. Puisque nous ne cessons de faire campagne dans notre travail politique pour une production et des modes de consommations justes et durables, nous nous devons nous aussi d’appliquer ces principes pour être cohérents dans nos achats. À cette fin, certains membres de la CIDSE ont adopté des directives sur les achats durables.
Comme l’un des membres de la CIDSE le souligne dans sa déclaration environnementale, « outre le rapport performance/prix et la qualité du produit, l’écologie est un critère important pour l’achat des fournitures de bureau. Même si la pertinence environnementale de tel ou tel produit est basse, l’application systématique de ce concept a un effet marqué » (MISEREOR, Déclaration environnementale 2018).
Mesures prises au sein du réseau de la CIDSE :
FOURNITURES DE BUREAU
- Pour l’achat des fournitures de bureau, préférer les fournitures et les produits écologiques et étiquetés commerce équitable, et si possible garantissant une production écologique ;
- Lors de l’achat de meubles, faire attention à leur durée de vie et s’assurer qu’ils ont été fabriqués d’une manière respectueuse de l’environnement. En cas de manque de transparence, se renseigner sur les conditions de production ;
- Utiliser les équipements le plus longtemps possible. Ceci s’applique au matériel et aux logiciels pour ce qui est du secteur informatique, ainsi qu’aux fournitures et équipement de bureau. Ce n’est qu’une fois qu’ils ne sont plus utilisables ou réparables que les équipements doivent être éliminés de manière à pouvoir être recyclés ;
- Préférer les produits de nettoyage et les fournitures écologiques et biodégradables ; travailler avec des entreprises de nettoyage locales ; s’assurer que les fiches de données de sécurité reçues avec les produits de nettoyage confirment qu’ils ne sont pas dangereux (pour l’environnement).
NOURRITURE
- Acheter des produits locaux, de saison et si possible bio ;
- Donner la priorité aux produits locaux certifiés bio ou commerce équitable ;
- Adhérer à une coopérative alimentaire et y acheter la majorité des denrées alimentaires.
ORDINATEURS & ÉQUIPEMENT INFORMATIQUE
- Acheter du matériel de qualité ;
- Acheter les ordinateurs à des entreprises respectant des normes environnementales et éthiques élevées ;
- Acheter des appareils économes en énergie ;
- Passer aux portables qui utilisent généralement moins d’énergie et dont la fabrication nécessite moins d’énergie ;
- Prendre en compte la compatibilité environnementale et la durabilité pour l’achat et l’usage d’équipements techniques ;
- Pour l’achat d’ordinateurs et d’équipement électronique, tenir compte des conclusions des recherches des campagnes sur les industries extractives. Voir la campagne HTNR [“High Tech- No Rights?”].
LES BÂTIMENTS
Tous les bâtiments ont une empreinte écologique. Certains pays ont introduit des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le bâtiment via des mesures destinées à améliorer l’efficacité énergétique. Cependant bon nombre des membres de la CIDSE ne sont pas propriétaires des bâtiments dans lesquels ils travaillent. Même si beaucoup aimeraient réduire l’empreinte écologique de leurs bâtiments, ce n’est pas toujours faisable. Néanmoins, propriétaires ou non, nos membres ont des pratiques qu’ils veulent partager.
Mesures prises au sein du réseau de la CIDSE :
Bâtiments en location :
- Discuter avec le propriétaire des moyens d’atteindre de meilleurs normes écologiques;
- Prendre des mesures d’économie d’énergie compatibles avec les termes du contrat de location.
Bâtiments appartenant à l’organisation :
- Installer des panneaux solaires ;
- Verdir la façade du bâtiment ;
- Créer un potager ou un espace pour faire pousser des légumes en pots.
Si on achète un nouveau bâtiment :
- Étudier les aspects écologiques de la construction
Si on rénove son bâtiment :
- Installer de nouvelles fenêtres plus économes en énergie ;
- Moderniser le système de chauffage central ;
- Isoler le bâtiment ;
- Moderniser l’installation électrique pour la rendre plus économe ;
- Tenir compte des enjeux de l’économie circulaire, dans le choix par exemple des matériaux de construction.
LE PAPIER
Les mesures prises au sein du réseau de la CIDSE :
UTILSATION DU PAPIER EN INTERNE
- Changer les paramètres par défaut pour choisir le mode écologique : imprimer recto-verso, pas d’impression couleur, sauf dans les cas indispensables, et imprimer en mode brouillon ;
- Fournir des photocopieuses et des imprimantes offrant la fonction “impression recto-verso” ;
- Utiliser du papier recyclé, certifié 100 % écologique ou utiliser une qualité spécifique de papier ;
- Recycler le papier;
- Recycler les cartouches d’encre et mettre en place des points de collecte spécifiques ;
- Réutiliser les cartons ;
- Utiliser du papier recyclé pour les produits d’hygiène ;
- Distribuer les mémos par mail pour économiser le papier ;
- Stocker les manuels, les politiques et autres documents en ligne ;
- Envoyer des cartes de Noël électroniques ;
- Essayer de limiter l’usage du papier pour les documents de campagnes, la communication et la recherche de financement.
UTILISATION DU PAPIER EN EXTERNE
- Demander des devis à des imprimeurs engagés en faveur de l’écologie et la durabilité ;
- Donner la priorité, si possible, à des imprimeurs écologiques pour les impressions en externe;
- S’assurer que les principaux sous-traitants travaillent de manière durable, s’assurer que le papier utilisé est recyclé et que la production des documents est climatiquement neutre.
L’ ÉNERGIE
Les mesures prises au sein du réseau de la CIDSE :
Certaines des mesures prises dans ce domaine sont très pratiques :
- Débrancher les équipements quand ils ne sont pas utilisés et en quittant le bureau ;
- Fournir une multiprise commutable pour chaque poste de travail ;
- Éteindre les lumières quand on n’en a pas besoin ;
- Baisser le thermostat de quelques degrés et adopter les paramètres soirée et weekend ;
- Passer aux ampoules fluorescentes compactes ;
- S’assurer que l’éclairage dans tous les bureaux est conforme aux normes actuelles et économe en énergie ;
- Équiper l’éclairage d’une combinaison de détecteurs de présence et de mouvement ainsi que de variateurs prenant en compte la lumière naturelle ;
- Équiper les lave-mains dans les toilettes uniquement en eau froide, pour éviter d’avoir à chauffer l’eau ;
- Passer à un fournisseur d’énergie verte ou à une électricité 100 % renouvelable est une autre étape déjà franchie par certains de nos membres.
D’autres mesures destinées à réduire encore plus l’usage de l’énergie nécessitent un investissement beaucoup plus conséquent. C’est le cas par exemple quand on installe des panneaux solaires ou que l’on remplace un système de chauffage. Il faut considérer le coût de l’investissement, mais aussi que toutes les mesures d’économie d’énergie ne sont pas techniquement faisables. Le fait qu’on loue ou qu’on soit propriétaire d’un immeuble a également un impact sur la capacité d’une organisation à réduire davantage sa consommation d’énergie. Pour évaluer leur consommation d’énergie, certains membres de la CIDSE ont fait faire une étude énergétique pour les aider à identifier les domaines qui pouvaient encore être améliorés. Toutes ces mesures pratiques font partie intégrante du travail d’analyse et de plaidoyer de la CIDSE en matière de climat et d’énergie. Pour plus de détails, voir la section sur les ressources.
LES DÉCHETS
Les mesures prises au sein du réseau de la CIDSE :
- Éviter les déchets autant que possible ;
- Mettre en place un système de recyclage clair, centralisé, qui soit conforme aux directives des autorités locales ;
- Fournir des conteneurs appropriés pour les différents types de déchets de bureau ;
- Composter les déchets organiques ;
- Adopter des instructions claires en matière de déchets au bureau ;
- Se débarrasser des produits usagés selon les règles officielles ;
- Recycler les déchets électroniques. Pour ce faire, certains membres de la CIDSE travaillent avec un organisme externe chargé du recyclage du matériel informatique dont l’organisation n’a plus besoin.
Les activités
LES ÉVÈNEMENTS
Les évènements offrent une bonne opportunité pour informer les participants des pratiques respectueuses de l’environnement mises en œuvre par une organisation. Ils sont l’occasion de démontrer ce qui est possible en matière de rassemblements écologiques et durables, d’encourager les personnes à y prendre part et d’engager la conversation avec eux. De même qu’avec les voyages, il est essentiel de pouvoir questionner la nécessité d’organiser un évènement et de peser le pour et le contre. Quand ils préparent un évènement, certains de nos membres vérifient s’il est judicieux d’un point de vue écologique de l’organiser et si les avantages l’emportent sur les coûts. Si l’évaluation est positive, il est important de garder à l’esprit que sa mise en œuvre devra être respectueuse du climat.
MESURES PRISES AU SEIN DU RESEAU DE LA CIDSE :
LES LIEUX
- Choisir le lieu qui remplit le maximum de critères de la politique de durabilité de l’organisation ;
- Promouvoir si possible les critères de durabilité sur place (lors de l’évènement) ;
- S’il s’agit d’une réunion internationale, réfléchir soigneusement au nombre de participants désiré. Certaines rencontres internationales (comprenant plus de 10 voyages internationaux) nécessitent une décision de l’institution.
REJOINDRE UN LIEU DE RENCONTRE/ UN ÉVÈNEMENT
- Envoyer à l’avance tous les détails sur les transports publics aux participants pour augmenter la probabilité qu’ils les utiliseront ; recommander fortement l’usage des transports en commun à leur arrivée ;
- Sélectionner un lieu de rencontre qui soit facilement accessible par transport public. Ce principe vaut à la fois pour les activités en interne (fêtes du personnel, journées de réflexion, excursions, etc.) et pour les activités en externe (ateliers, évènements, etc.) ;
- Pour organiser des activités avec les participants, tenir compte de la facilité d’accès du lieu qui aura été choisi ;
- Répartir les documents et le matériel de manière équitable parmi l’équipe pour garantir que tout le monde puisse utiliser les transports en commun.
RESTAURATION
- Repas sans viande pour tous les évènements : les déjeuners, dîners et snacks doivent être strictement végétariens ;
- Pour les évènements plus importants, sous-traiter auprès d’entreprises locales et préférer des produits locaux et bio ou s’assurer que la restauration est basée sur des produits régionaux, de saison et issus du commerce équitable ;
- Choisir des traiteurs qui travaillent avec des producteurs locaux et des produits de saison et équitables ;
- Fournir si possible du café, du thé et des jus de fruits issus du commerce équitable. Renoncer aux sodas ;
- Toute la vaisselle doit être réutilisable (faïence, verre, métal, etc.). Pas d’assiettes ni de tasses en plastique. Utiliser des nappes en tissu plutôt qu’en papier et des serviettes en papier recyclé ;
- Servir de l’eau du robinet si elle est bonne, plutôt que d’acheter de l’eau en bouteille.
PROMOTION ET COMMUNICATION
- Essayer de limiter les matériaux imprimés aux besoins précis de l’évènement ;
- Dans la mesure du possible, ne distribuer que des supports de communication et de promotion en format électronique ;
- Les invitations et les formulaires d’inscription sont de plus en plus souvent envoyés par courriel, plutôt que par courrier avec une carte-réponse.
RÉUNIONS
- Utiliser la visioconférence autant que possible ;
- Équiper davantage de bureaux et de salles de réunions avec du matériel de visioconférence ;
- Projeter les documents sur un écran durant les réunions, pour éviter que le personnel n’ait à imprimer des copies individuelles des documents préparatoires.
LES CAMPAGNES (MATÉRIELS)
MESURES PRISES AU SEIN DU RESEAU DE LA CIDSE :
- Définir une stratégie claire concernant le besoin en matériels de promotion/ de campagne pour éviter d’acheter des gadgets inutiles ;
- Bien réfléchir aux quantités avant de commander ;
- Pour les achats de matériels de campagne, donner la préférence aux produits fabriqués au niveau local, ou national ou en Europe ;
- Pour les achats de matériels de campagne et d’articles publicitaires, préférer les produits fabriqués de manière durable. En cas de manque de transparence, se renseigner sur les conditions de production ;
- Partout où c’est possible, les matériels de campagne doivent être produits à partir de matériaux recyclés et neutres sur le plan climatique. Un grand nombre d’entre eux sont maintenant disponibles en ligne ;
- Essayer de distribuer les matériels de campagne de manière neutre sur le plan climatique.
Thèmes de réflexion
Compensation des émissions
Certains membres de la CIDSE ont songé aux moyens de compenser leurs émissions incontournables. Certains compensent actuellement les émissions inévitables par l’intermédiaire d’organismes de compensation externes. D’autres choisissent de compenser différemment, en partant du principe que leur propre organisation soutient déjà des activités « compensatoires » et que l’argent lié à la « compensation » qui pourrait servir à leurs partenaires et à des objectifs environnementaux serait alors dépensé en-dehors de leur organisation. De plus certains ne veulent pas donner l’impression que la compensation est une panacée, ce qui risquerait de provoquer encore plus d’émissions et de compromettre l’ensemble de la réduction des émissions. De surcroit, il faut essayer de trouver un bon équilibre entre les effets négatifs et les effets positifs de l’organisation.
Faut-il oui ou non compenser ? Ce n’est pas une question facile et beaucoup d’éléments sont à prendre en considération. Toutefois il est important que les décisions concernant la réduction des émissions et la compensation fassent l’objet de discussions internes dans l’organisation ou dans le réseau pour qu’elle puisse gagner le soutien de tous dans l’organisation.
Désinvestissement
Sous l’inspiration de l’encyclique Laudato Si’, un nombre croissant d’organisations et d’institutions chrétiennes dans le monde refusent de continuer à investir leur argent dans les secteurs des énergies fossiles et leur préfèrent des activités économiques qui contribuent à faire émerger la transition vers un avenir durable et respectueux de l’environnement. Elles ont conscience d’avoir une responsabilité dans une transition rapide, équitable de « l’ère fossile » à l’énergie propre pour tous et une économie à faibles émissions de carbone. Certains membres de la CIDSE se sont engagés à arrêter d’investir leurs réserves financières dans des actions ou des fonds qui impliquent l’exploitation de combustibles fossiles et à les réinvestir dans le développement durable, les énergies renouvelables et la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.
L’heure est venue de dresser un bilan des réalisations de ces promesses, de tirer les enseignements des différentes expériences et, pour tout le réseau de la CIDSE de renoncer entièrement à tout investissement dans les énergies fossiles, en élaborant des guides pratiques pour un investissement durable et responsable.
L’impact des mesures concernant l’empreinte liée aux voyages sur le travail avec nos partenaires
Cette question de « réflexion et discussion » rejoint une discussion plus large sur les conséquences que pourrait entraîner la réduction des voyages intercontinentaux sur le travail du réseau de la CIDSE et de ses membres avec les partenaires à l’étranger. Certains de nos membres ont souligné que réduire le nombre de voyages intercontinentaux pour faire baisser les émissions de CO2 aurait inévitablement un impact (en particulier à long terme) sur leur travail avec les partenaires. Cela nécessiterait par exemple un renforcement des capacités et des ressources chez le partenaire et impliquerait pour les partenaires de devoir faire eux-mêmes une partie du travail habituellement réalisé par les membres de la CIDSE. Cette discussion doit aussi impliquer les donateurs. Ceux-ci insistent souvent pour voyager dans les pays partenaires pour des visites en début, à mi-parcours et en fin de projet et pour l’évaluation. Est-ce vraiment indispensable ? D’autres outils et procédures ne pourraient-ils pas être utilisés et mis en place pour remplir les mêmes exigences ? La réflexion et les discussions sur l’impact des changements sur le travail avec les partenaires concernant les empreintes liées aux voyages vont prendre de plus en plus d’importance pour le réseau de la CIDSE.
L’impact environnemental de la communication numérique
La section sur les « bonnes pratiques » au sein du réseau de la CIDSE montre que beaucoup de nos membres s’éloignent de plus en plus de la distribution de documents imprimés et ont recours à la communication numérique, dans la mesure du possible : les rapports annuels passent au format numérique, les documents sont stockés en ligne plutôt que d’être imprimés, un voyage est remplacé par une visioconférence, etc. Cependant, la communication numérique consomme également de l’énergie et contribue à l’empreinte numérique du réseau de la CIDSE. Au moins un membre de la CIDSE est actuellement en train d’évaluer la consommation énergétique de ses serveurs et de réfléchir à des moyens de les vider en supprimant principalement les fichiers photo et vidéo, afin d’éviter de devoir augmenter la capacité et le stockage de ses serveurs. Voici un sujet qui mérite plus d’attention dans le contexte général de l’empreinte écologique du réseau de la CIDSE.
Ressources
Politiques ou directives de durabilité adoptées par les membres de la CIDSE :
- Misereor: Umwelterklärung (Environmental Statement) [GER]
- CAFOD: Environmental Policy [ENG]
- Trócaire: Carbon Footprint Policy [ENG]
- KOO: Klimaschutz Leitlinien (Climate Protection Guidelines) [GER]
- Entraide & Fraternité: Politique de Développement Durable (Sustainable Development Policy) [FR]
Communication dans les rapports annuels des organisations membres :
- Broederlijk Delen Annual Report 2018 [NL]
- Trócaire Annual Report 2018-2019 [ENG]
- CAFOD Annual Report 2018-2019 [ENG]
- Entraide & Fraternité Annual Report 2018 [FR]
- Cordaid Netherlands Annual Report 2018 [ENG]
Information sur l’empreinte écologique des organisations sur les sites Internet de nos membres :
- MISEREOR : section sur la durabilité, https://www.misereor.de/ueber-uns/umweltmanagement
- Trócaire : Réduire l’empreinte écologique, https://www.trocaire.org/about/carbon-footprint
- Broederlijk Delen : section sur les indicateurs environnementaux, https://www.broederlijkdelen.be/sites/default/files/downloads/milieuindicatoren_2018.pdf
- Action de Carême: Rapport de durabilité 2019-2020 [FR] – Nachhaltigkeitsbericht 2019–2020 [GER]
Outils pour encourager le personnel, les volontaires et les sympathisants à prendre en compte l’empreinte écologique de leur mode de vie :
- Comment réduire son empreinte écologique : conseils de CAFOD et jeu-questions sur l’empreinte carbone : https://cafod.org.uk/News/Campaigning-news/Cut-your-carbon-footprint
- Section “Changer son mode de vie” sur le site Internet de Broederlijk Delen :https://www.broederlijkdelen.be/nl/doe-mee/verander-je-manier-van-leven
- « Conversations carbone » organisées par Action de Carême: https://sehen-und-handeln.ch/klimagespraeche/
Prise en compte de l’impact environnemental des activités pour les jeunes :
- Le décalogue durable – résultats du premier camp durable de Manos Unidas, organisé en Espagne en 2018 : https://www.cidse.org/2018/08/20/the-sustainable-decalogue-of-manos-unidas-youth/ [ANG/ESP]
Calculateurs externes pouvant être utilisés pour calculer ses émissions :
- Pour calculer les émissions des vols : https://www.atmosfair.de/en/offset/flight/
- Pour calculer l’impact environnemental du papier : https://c.environmentalpaper.org/
Publications pertinentes de la CIDSE :
- The Climate Urgency: Setting Sail for a New Paradigm: https://www.cidse.org/wp-content/uploads/2018/09/CIDSE-The_Climate_Urgency_Sept_2018.pdf. Cette publication explore comment un changement de paradigme dans nos systèmes alimentaires et énergétiques pourrait grandement contribuer à limiter la hausse des températures mondiales moyennes à 1,5 °C.
Autres ressources pertinentes :
- Global Catholic Climate Movement [Mouvement catholique mondial pour le climat] : ressources sur le désinvestissement & engagement en faveur du désinvestissement https://catholicclimatemovement.global/divest-and-reinvest/divestment-resources/
Voulez-vous partager l’expérience de votre organisation en matière d’empreinte écologique ? Ou de nouvelles informations ou ressources ? Dites-le-nous ! Giorgio Gotra [gotra(at)cidse.org] ou Nicky Broeckhoven [Broeckhoven(at)cidse.org]