Préface

 

Qu’est-ce que « l’Empreinte écologique de la CIDSE ? »

« L’Empreinte écologique de la CIDSE » propose au réseau de la CIDSE des moyens d’évaluer et de réduire son empreinte écologique. Depuis de nombreuses années, le secrétariat de la CIDSE et plusieurs organisations membres réfléchissent aux conséquences environnementales de leur propre travail. L’Empreinte écologique de la CIDSE constitue une étape essentielle dans nos efforts pour compiler et mettre en valeur toutes les précieuses expériences du réseau de la CIDSE. Ce nouvel outil permet de voir où nous en sommes en tant que réseau et comment nous pouvons progresser ensemble. Dans la continuité de nos efforts pour faire du réseau de la CIDSE un véritable réseau d’apprentissage, « l’Empreinte écologique de la CIDSE » a été conçue pour faciliter les échanges de savoir et d’expérience et favoriser l’enrichissement mutuel au sein du réseau. Nous espérons qu’elle sera un outil utile pour permettre à notre réseau de passer de la parole aux actes face à notre propre impact environnemental. Elle a de plus pour objectif de nous inspirer et de nous aider tous et toutes à continuer de réfléchir, de nous poser des questions et à nous remettre en cause – tant au niveau individuel que de nos organisations – et de prendre des mesures pratiques pour minimiser notre propre impact environnemental.

Le travail de la CIDSE sur les empreintes écologiques est un processus dynamique qui continuera à se développer et évoluer avec le réseau de la CIDSE. En ce sens, ce n’est qu’un point de départ, un premier pas fait ensemble. Le format en ligne nous permet de réviser, de mettre à jour et d’ajouter des histoires, des réalisations, des bonnes pratiques pouvant servir d’inspiration et des ressources provenant des membres de la CIDSE ; dans une deuxième étape, il permettra également d’ajouter celles de nos partenaires et alliés. Nous espérons que ce travail pourra servir de fondement solide pour continuer de réfléchir, discuter et partager les moyens de réduire encore davantage l’empreinte écologique de la CIDSE.

 

Pourquoi a-t-elle été élaborée ?

En tant que réseau, nous nous efforçons d’engager un changement transformationnel pour mettre fin à la pauvreté et aux inégalités, combattre l’injustice systémique, les disparités sociales, la destruction de la nature et promouvoir des alternatives justes et durables d’un point de vue environnemental. Ces préoccupations se reflètent dans notre travail quotidien sur la justice climatique, les systèmes énergétiques et alimentaires, la réglementation des entreprises et les droits fonciers. Nous plaidons activement pour que les gouvernements et les grandes entreprises en finissent avec des activités néfastes pour notre environnement, notre santé et notre avenir communs. De par notre travail avec nos membres, partenaires et alliés, nous sommes à même d’observer directement les conséquences sociales et écologiques dramatiques et désastreuses de notre économie et de notre mode de vie avides de ressources. Dans notre vie personnelle et dans tous les aspects de nos réalisations en tant que réseau, il nous incombe tout particulièrement d’agir de manière responsable envers le climat et l’environnement.

Les appels pour une transformation urgente en un monde juste et durable se font entendre de plus en plus fort. Il nous faut donc engager des actions audacieuses, ambitieuses et immédiates à divers niveaux. Les conséquences de plus en plus tangibles du changement climatique sur notre vie quotidienne, en particulier chez les plus vulnérables, nous rappellent qu’il faut agir. Avec l’adoption de l’Accord de Paris en 2015, les pays se sont mis d’accord pour garantir que l’augmentation de la température dans le monde reste nettement en deçà de 2°C et pour poursuivre les efforts visant à limiter le réchauffement à 1,5°C. Cependant, les réductions d’émissions actuellement prévues dans les contributions déterminées au niveau national (NDC) des différents pays ne suffiront pas à réaliser cet objectif et à nous lancer sur la voie d’une société bas carbone. Tout en continuant à exhorter les décideurs politiques à fournir des solutions rapides et claires et en continuant à mobiliser, promouvoir et appeler à une transition juste vers un avenir plus durable et plus vivable, nous savons qu’ensemble nous détenons la clé qui nous permettra de mettre en œuvre le changement nécessaire et de réduire nos émissions de dioxyde de carbone. Les changements climatiques exigent de changer profondément et de manière radicale nos modèles actuels de production et de consommation, ce qui nous oblige à rendre plus durable notre façon de travailler.

Les changements envisagés pour permettre un monde juste et durable ne peuvent être mis en place sans l’engagement personnel d’un nombre immense de personnes. Il existe des pratiques que nous pouvons adopter en tant qu’individus, communauté ou organisation, pour créer le type de monde que nous voulons. Nos actions peuvent être les semences d’un nouveau mode de vie et le moteur capable de pousser les décideurs politiques à passer des paroles aux actes.

A la CIDSE, nous sommes convaincus que ce changement doit advenir aussi au niveau des organisations et des réseaux. Notre mission de travailler sur l’évaluation et la réduction de l’impact environnemental de notre réseau fait partie intégrante de notre Cadre stratégique et de notre Plan opérationnel actuels. Dans le cadre de notre priorité « Le changement commence par nous », nous nous efforçons de créer les conditions structurelles qui contribueront à amener le changement systémique. Avec cette priorité il ne s’agit pas juste de travailler en tant que réseau à l’avènement d’un monde juste et durable, mais aussi d’observer le fonctionnement de notre réseau et l’impact de notre propre travail sur l’environnement. Il nous faut faire nôtre le changement que nous voulons et accepter nous-mêmes une transformation organisationnelle, ce qui inclut d’évaluer nos pratiques selon leur impact écologique et de faire de notre mieux pour réduire encore plus l’empreinte écologique de la CIDSE.

Notre travail sur les empreintes écologiques est également profondément enraciné dans les principes et les valeurs de l’enseignement social catholique. Dans son encyclique Laudato Si’, le Pape François exhorte à une conversion écologique impliquant une profonde transformation pour s’engager dans un mode de vie plus durable et une obligation morale d’écouter « tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres » dans nos actions quotidiennes. L’encyclique du Pape a été pour tous les membres de la famille de la CIDSE une source d’inspiration pour commencer à regarder leur impact environnemental en tant qu’organisation ou pour aller plus loin dans ce qu’ils faisaient déjà.

 

À qui est-elle destinée ?

L’Empreinte écologique de la CIDSE sera « publiée » en deux étapes. Dans un premier temps, elle a été conçue principalement pour une réflexion en interne parmi les membres de la CIDSE et au sein du secrétariat. En limitant sa portée initiale, nous pourrons continuer à recueillir les expériences des membres de la CIDSE et poursuivre le développement de cet outil. Toutefois nous avons l’intention de l’ouvrir à l’avenir aux alliés et aux partenaires de la CIDSE.

Dans les mois à venir, le secrétariat de la CIDSE profitera de plusieurs opportunités (en ligne et hors ligne) pour diffuser ce nouvel outil. Nous sommes convaincus que le partage et les discussions sur les moyens de réduire davantage notre empreinte écologique ne doivent pas avoir lieu de manière isolée mais doivent faire partie d’un dialogue permanent avec nos membres, nos partenaires et nos alliés, au Nord comme au Sud.

 

Comment l’utiliser ?

La conception même de l’Empreinte écologique de la CIDSE lui permet d’être utilisée de multiples manières. L’outil a été développé pour répondre à une série de besoins que peuvent avoir les membres de la CIDSE en termes de soutien pour poursuivre leur travail sur leur empreinte écologique.

  • Vous pouvez vous associer aux célébrations des réalisations d’autres membres de la CIDSE en matière de réduction de leur empreinte écologique ;
  • En lisant leurs histoires, vous pouvez découvrir quand, pourquoi et comment ils ont commencé à essayer de réduire leur empreinte écologique ainsi que certaines de leurs réalisations à ce jour. Au cours de ces dernières années, nous avons pu constater l’importance que le partage de nos histoires pouvait avoir pour inciter au changement autour de nous. Nous espérons continuer en ce sens et encourager ce processus.

Fondée sur la précieuse expérience du réseau de la CIDSE, l’Empreinte écologique de la CIDSE propose également de nombreuses idées pour faire avancer le travail et la réflexion sur les empreintes écologiques :

  • Des enseignements basés sur l’expérience de certains membres de la CIDSE quant à la manière d’évaluer l’empreinte écologique d’une organisation et d’intégrer ce travail dans une organisation ;
  • Compilation par des membres de la CIDSE d’exemples concrets de bonnes pratiques pouvant servir d’inspiration sur la réduction de leur empreinte écologique que ce soit pour les voyages, au bureau ou lors d’activités comme les évènements et les ateliers ;
  • Une liste de questions pour poursuivre la réflexion et les discussions au sein du réseau de la CIDSE ;
  • Et une section “Ressources” contenant des liens vers divers documents sur les empreintes écologiques émanant de membres de la CIDSE.

 

Voulez-vous partager l’expérience de votre organisation en matière d’empreinte écologique ? Ou de nouvelles informations ou ressources ? Dites-le-nous ! Giorgio Gotra [gotra(at)cidse.org] ou Nicky Broeckhoven [broeckhoven(at)cidse.org]

Parcours des membres

Les membres de la CIDSE sont nombreux à avoir réfléchi depuis des années à leur empreinte écologique et à un mode de vie durable et à avoir mis leurs principes en application. Cette section présente certaines des réalisations remarquables déjà mises en œuvre au sein du réseau de la CIDSE. Plusieurs membres de la CIDSE partagent leur parcours écologique avec nous dans les pages ci-dessous. Ils nous racontent quand et pourquoi ils ont commencé à se préoccuper de leur propre empreinte écologique, décrivent comment ils s’y sont pris et soulignent leurs principales réalisations à ce jour.

Ces parcours révèlent un large éventail de manières de travailler sur l’évaluation et la réduction d’une empreinte écologique. Plusieurs points d’entrée sont possibles et il n’existe pas de solution unique pour s’attaquer aux empreintes écologiques et à la durabilité dans une organisation. Beaucoup dépend de la taille de l’organisation, de ses ressources (personnel, temps et budget) et du degré d’engagement et de soutien aux différents niveaux.

Ces parcours montrent en outre que travailler sur son empreinte écologique n’est pas un processus parfaitement linéaire et qu’il faut du temps pour que tout le monde arrive au même niveau. Certains membres de la CIDSE ont commencé à tenir compte de l’impact environnemental de leur travail et de leurs activités il y a presque dix ans, mais cela ne signifie pas que leurs efforts aient toujours été constants. Certains membres rapportent que le travail sur leur empreinte écologique a connu des fluctuations : parfois il progressait et parfois était au point mort.

Le travail sur les empreintes écologiques au sein du réseau de la CIDSE a déjà produit de nombreux résultats concrets. Plusieurs membres ont aujourd’hui mis en place des politiques ou des directives concernant la durabilité. Certains ont constitué, ou sont en train de le faire, une équipe ou un groupe de travail spécifique dédié à leur empreinte et à leur politique écologique. Certains se sont fixé des objectifs et ont réussi à réduire de manière substantielle leurs émissions dans des domaines comme les voyages ou les activités liées au bureau. Il est important de reconnaître et de célébrer ces réalisations tandis que le réseau de la CIDSE continue de réfléchir, discuter et partager les solutions pour réduire davantage son empreinte écologique.

En 2010, Broederlijk Delen a établi un groupe de travail chargé de la « politique verte » dans le cadre de la responsabilité sociale de l’entreprise. Le groupe a connu des hauts et des bas car il a rarement été une priorité pour ses participants. Malgré tout, la « politique verte » s’est peu à peu développée. Des mesures ont été mises en place et les employés ont pris de plus en plus conscience du bien-fondé de l’adage « prêcher par l’exemple ». La direction a soutenu le groupe de travail dès le début, ce qui a facilité les activités et les nouvelles mesures. Nous avons travaillé sur toute une série de problèmes et obtenu des résultats intéressants en matière de « déplacements à l’intérieur du pays » et d’« alimentation durable ». Des activités comme les repas-partage végétariens et les conférences du midi ont beaucoup plu au personnel. Depuis 2019, nous nous consacrons à 2 ou 3 domaines par an. En 2019, il s’agissait de la « consommation énergétique », des « voyages internationaux » et de la « communication ». En 2020, nous nous intéressons à « l’alimentation durable » et au « désinvestissement ». Nous sommes conscients des défis climatiques toujours plus sévères auxquels notre monde est confronté et que le changement nécessaire dépasse ce que la plupart des organisations ont pu mettre en œuvre au cours des dix dernières années. C’est une préoccupation centrale essentielle de nos plans à venir.

Pour plus de détails sur nos principales réalisations, cliquez ici.

À CAFOD, nous travaillons depuis des années sur les questions d’environnement et de changement climatique, dans nos opérations courantes, nos programmes internationaux à l’étranger et dans la communauté catholique en Angleterre et au Pays-de-Galles. C’est d’abord sur nos partenaires que nous avons vu directement les effets dévastateurs du changement climatique et de la destruction environnementale et nous avons vu comment la communauté catholique s’est mobilisée pour changer elle aussi et faire face à la situation.

Inspirés par Laudato Si’, nous avons été obligés d’entendre « tant  la clameur de la terre que la clameur des pauvres » dans tout notre travail. Notre cadre stratégique 2020-2030 Our Common Home [Notre maison commune] a pour objectif « une conversion écologique pour nous transformer nous-mêmes ». L’une des mesures de notre conversion écologique est pour CAFOD « d’incarner la bonne gestion environnementale et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030 ». À travers notre Programme international, nous sommes engagés dans une approche d’écologie intégrale.

Notre politique environnementale a été mise à jour pour l’aligner sur notre nouvelle stratégie ; elle est pilotée par un groupe de travail chargé de la gestion environnementale. Nous nous engageons non seulement à protéger l’environnement en réduisant tous les effets environnementaux négatifs dans nos activités et nos programmes, mais aussi à régénérer l’environnement. Le rapport annuel 2019/2020 contiendra une section sur la gestion environnementale et nous commencerons à publier notre empreinte écologique à partir de 2020/2021.

Pour plus de détails sur nos principales réalisations, cliquez ici.

L’environnement et l’écologie ont toujours été des thèmes importants pour notre organisation, particulièrement dans nos programmes à l’étranger qui ont été dominés ces dernières années par le souci de soutenir les groupes de petits paysans en matière d’agroécologie. Mais pourquoi travailler sur l’agroécologie avec nos partenaires étrangers et pas ici en Belgique ? Nous ne pouvions plus justifier cette incohérence et avons donc commencé à nous intéresser à l’agroécologie ici en Europe, à promouvoir de meilleures politiques publiques puis à observer notre propre empreinte écologique. En effet nous avions le sentiment de devoir servir d’exemple à nos partenaires étrangers et à nos parties prenantes internes et externes. Vers 2015, nous avons aussi développé notre « Politique de Développement durable ». Il s’est alors trouvé que notre principal donateur institutionnel, le Ministère belge de la coopération au développement, tenait à ce que les ONG qu’il soutient adoptent une politique de ce genre. Notre engagement environnemental a été boosté quand nous avons fait la demande puis obtenu le label vert (Label Entreprise Ecodynamique) délivré par la région de Bruxelles en 2015, puis à nouveau en 2019. Le fait d’avoir mis en place une politique explicite de développement durable et l’obtention d’un label environnemental nous ont vraiment aidés à augmenter la motivation de notre personnel, des bénévoles et des donateurs, tout en montrant clairement notre engagement envers les causes environnementales.

Pour plus de détails sur nos principales réalisations, cliquez ici. 

À eRko nous essayons de faire un petit peu chaque jour, en prenant les transports en commun, en réduisant le nombre de voitures utilisées pour aller à un rassemblement ou une réunion et en préférant le train et le covoiturage. Quand nous recevons des visiteurs ou que nous organisons des séminaires et des ateliers, nous achetons la nourriture et les boissons dans des magasins zéro-déchets. Chaque fois que c’est possible et quand cela se justifie d’un point de vue logistique, nous encourageons le personnel à prendre le train plutôt que l’avion ou la voiture (par ex. pour les réunions avec nos partenaires autrichiens). Malheureusement, nous n’avons pas de politique spécifique pour réduire systématiquement notre empreinte écologique.

FEC travaille sur la durabilité et sur son empreinte écologique depuis 2011, un objectif qui fait partie de ses campagnes pour des modes de vie durables. Cependant, nous ne travaillons pas sur notre empreinte écologique au niveau de l’organisation et nous n’avons pas actuellement de politique ou de procédures écrites sur la question. Nous avons toutefois dans notre organisation des pratiques de durabilité visant à réduire notre empreinte écologique. La CIDSE nous a mis au défi de commencer à travailler sur ces questions. Après avoir analysé la situation au Portugal et chez nos partenaires locaux, nous en avons conclu que la durabilité était directement liée à notre mission. Nous avons donc commencé à travailler régulièrement sur le sujet avec les écoles, les campagnes, les partenaires locaux, les producteurs, les petits paysans et les décideurs politiques (au niveau local, national et européen). Aujourd’hui les « modes de vie durables » sont l’un des principaux axes du Plan stratégique de FEC pour 2017-2021.

Pour plus de détails sur nos principales réalisations, cliquez ici.

Au sein de notre organisation, c’est principalement la publication en 2015 de l’encyclique Laudato Si’ du Pape François sur l’écologie (intégrale) qui nous a sensibilisés à cette question. Le travail d’organisation de plusieurs pèlerinages climatiques nationaux et internationaux a contribué à renforcer le message de l’encyclique. L’engagement personnel individuel de notre personnel a été un autre facteur essentiel. En ce sens le retour de nos jeunes collègues du camp de jeunesse de la CIDSE « Changeons pour la planète – Prenons soin de l’humanité » organisé par CAFOD au Royaume-Uni en août 2019 nous offre un exemple concret et récent de la manière dont nous entretenons la sensibilisation sur ces sujets. De retour au bureau, nos jeunes collègues, forts de leur expérience de ce camp de six jours, ont partagé avec le reste de l’équipe l’idée que FOCSIV devait se pencher sur sa propre empreinte écologique, en étudiant notre utilisation du plastique jetable, la façon dont nous installons nos systèmes de chauffage, l’usage de nos voitures, et les déplacements du personnel, la gestion du budget, etc. Même si nous n’avons pas établi de politique de durabilité, nous sommes conscients de l’importance du sujet.

Pour le réseau de KOO, ce processus a vraiment démarré en 2015. A cette date, la Conférence épiscopale autrichienne a publié une déclaration sur la protection de l’environnement qui fixait trois objectifs pour l’Église catholique autrichienne : le développement : (1) de mesures de protection du climat et de stratégies énergétiques avec des plans de mise en œuvre, (2) de règles pour un approvisionnement éco-social et (3) de directives de durabilité dans tous les diocèses. Comme différents diocèses étaient déjà en train de développer des directives de durabilité, il était inutile que KOO conçoive ses propres directives complètes de durabilité pour les organisations actives dans l’Église mondiale et dans l’aide au développement international. KOO a donc décidé de rédiger des Directives sur la protection du climat qui lui permettraient d’incorporer les directives déjà existantes dans ses opérations ; KOO a retenu et complété les éléments essentiels pertinents pour le réseau. Sur la base de ces directives, KOO a demandé aux organisations membres de choisir au moins trois points sur lesquels ils voulaient travailler pendant une année. Au début, certaines de leurs plus petites organisations se sont un peu inquiétées car elles n’avaient pas vraiment la capacité de démarrer ce travail. Cependant, elles ont rapidement réalisé qu’elles faisaient déjà beaucoup et que certaines actions pouvaient être réalisées facilement. Parmi les organisations membres plus importantes, certaines ont mis en place leur propre bureau écologique et/ou leurs propres directives de durabilité.

Depuis plus de 60 ans, MISEREOR s’occupe de projets de développement international, dont la protection de l’environnement et l’activité économique durable, afin de permettre aux générations futures de continuer à vivre sur notre planète. Dès le départ, MISEREOR a exhorté la population et les décideurs politiques allemands à prendre en compte et à réduire leur consommation en matière de ressources naturelles. MISEREOR a les mêmes exigences pour elle-même. Une budgétisation durable est une priorité absolue. C’est pourquoi MISEREOR a adopté une politique d’approvisionnement durable et mis en place une gestion environnementale systématique conforme au Système de management environnemental et d’audit (EMAS) de l’UE, qui comprend une validation externe. Notre objectif est d’éviter ou de réduire les émissions de CO2 provoquées par les activités de MISEREOR et de compenser pour toutes les émissions restantes par le fonds de compensation carbone, Church’s Klimakollekte. En intégrant des critères environnementaux dans la coopération pour le développement, la mission des chrétiens de préserver la création acquiert aussi une dimension internationale, mondiale dans nos projets. Encourager l’implication de nos partenaires de projets au niveau international et de nos partenaires économiques au niveau régional et national a pour but de créer une prise de conscience collective des modes de vie et de travail durables. De par son système de gestion environnementale, MISEREOR vise à asseoir sa propre crédibilité et à servir de modèle aux autres groupes et institutions de l’Église et de la société. Avec MISEREOR, ses collaborateurs donnent également l’exemple d’un mode de vie durable.

Trócaire prend en compte les conséquences du changement climatique dans les pays les plus pauvres depuis plus de dix ans. Nous soutenons les communautés afin qu’elles puissent se relever en cas de catastrophe climatique et augmenter leur résilience face aux chocs climatiques à venir. Nous faisons aussi campagne pour que des actions soient menées aux niveaux national et international. Ainsi en Irlande, nous faisons de la sensibilisation et encourageons les personnes à agir. Nous avons fait de nombreux efforts pour réduire l’empreinte carbone de notre organisation. Notre dernière initiative, GLAS (c’est-à-dire « vert » en irlandais), a démarré en 2016. Nous avons mis en place un groupe de travail et un champion pour GLAS au sein de notre équipe de direction. Nous recueillons annuellement des données issues de tous nos bureaux sur les émissions carbone résultant des déplacements en avion et en voiture, de l’usage du papier et de l’énergie. Depuis 2017, nous avons des objectifs annuels de réduction de nos émissions. Les mesures GLAS font partie intégrante de la programmation et des processus de budgétisation annuels de notre organisation ; elles ont pour but de garantir une réduction continue et cohérente de nos émissions et d’assurer une place centrale à l’environnement dans toutes nos activités.

Pour plus de détails sur nos principales réalisations, cliquez ici.

Pour le secrétariat de la CIDSE, le développement et la mise en œuvre de mesures destinées à évaluer et réduire notre empreinte écologique ont commencé il y a plus de 10 ans. Au fil des années, nous avons pris en compte l’impact écologique des déplacements et des voyages qui constituent une grande partie de nos émissions carbone, l’impact de nos activités journalières (consommation d’électricité, d’eau et de papier) et nous avons aussi tenu compte des conséquences environnementales des évènements que nous organisons ou accueillons. Ce processus a connu de nombreuses étapes informelles (via les réunions et les discussions), mais aussi des étapes officielles importantes. Depuis 2010, nous avons mis en place des mesures concernant la nourriture, le bâtiment, les voyages et le secteur des TIC. En 2016, le travail sur notre empreinte écologique a été intégré dans le Cadre stratégique et le Plan opérationnel de la CIDSE. Nous disposons désormais d’un mandat clair pour poursuivre le travail sur l’évaluation et la réduction de notre impact environnemental de manière plus cohérente, notamment en créant des espaces de partage et d’apprentissage entre les membres et en analysant et en évaluant les progrès accomplis à ce jour. Cela nous a permis d’adopter une stratégie durable pour notre bureau et une politique de durabilité révisée et mise à jour couvrant diverses catégories liées à nos activités (déplacements, bureau et activités). Plusieurs membres de l’équipe ainsi que des membres de la CIDSE ont participé à ce processus.

Voulez-vous partager l’expérience de votre organisation en matière d’empreinte écologique ? Dites-le-nous ! Contactez Giorgio Gotra [gotra(at)cidse.org] ou Nicky Broeckhoven [broeckhoven(at)cidse.org]

Évaluation & Intégration

Au sein du réseau de la CIDSE, nous ressentons un réel besoin de réfléchir à l’impact environnemental de nos propres activités et d’en tenir compte, de nous pousser sans cesse nous-mêmes à réduire davantage notre empreinte écologique, afin de contribuer à mettre fin au réchauffement climatique. La section précédente soulignait le travail incroyable déjà accompli par les membres de la CIDSE et son secrétariat. Ce travail a généré une mine d’informations qui nous offrent de précieuses leçons pour progresser sur les empreintes écologiques. Il nous a permis de recueillir de nombreux exemples concrets de bonnes pratiques dans différents domaines : voyages, pratiques de bureau et activités. L’expérience de nos membres nous a également permis d’identifier des facteurs qui se sont avérés essentiels mais difficiles quand il s’agit d’intégrer le travail concernant l’empreinte écologique dans une organisation ou un réseau.

« Mesurer, c’est savoir ». En effet, l’expérience du réseau de la CIDSE montre qu’une première étape essentielle pour évaluer une empreinte écologique est de savoir où se situe l’organisation. C’est pourquoi nous commencerons par partager certaines expériences de membres de la CIDSE en matière d’évaluation de leur empreinte écologique et souligner certaines étapes importantes de ce processus. Toutefois, mesurer et fixer des objectifs de réduction ne constituent qu’une partie du processus. L’expérience de nos membres a aussi montré que plusieurs facteurs peuvent avoir une influence majeure si une organisation veut réussir à atteindre les objectifs et les cibles qu’elle s’est fixés. Ces facteurs, qui sont discutés dans la section II, supposent notamment d’intégrer le travail sur les empreintes écologiques dans un contexte organisationnel plus large et de gagner le soutien des différents niveaux de l’organisation.

L’EXPÉRIENCE DES MEMBRES DE LA CIDSE EN MATIÈRE D’ÉVALUATION DE LEUR EMPREINTE ÉCOLOGIQUE

Pour réduire son empreinte écologique en tant qu’organisation, il faut évaluer son impact environnemental actuel en tant qu’organisation. C’est ce qu’ont fait les membres de la CIDSE de diverses manières. Malgré la différence des systèmes utilisés par le réseau de la CIDSE pour évaluer les empreintes écologiques et les différents stades auxquels se trouvent nos membres, certaines étapes sont absolument cruciales dans le processus : notamment l’évaluation de l’impact environnemental des réalisations de l’organisation, le choix de certains domaines prioritaires et la détermination d’objectifs et de moyens pour continuer à réduire son empreinte écologique. Cependant, évaluer son empreinte écologique n’est pas un processus linéaire. Comme le soulignent certains membres, il faut constamment identifier les éléments à améliorer.

ÉVALUATION DE L’IMPACT

Pour évaluer l’état actuel de son impact environnemental en tant qu’organisation, il faut analyser et évaluer les aspects environnementaux pertinents liés à ses activités. Pour ce faire, certains membres de la CIDSE ont réalisé un audit environnemental et /ou ont engagé un consultant pour les aider à mettre en place des systèmes de mesure et d’évaluation. D’autres ont développé leurs propres systèmes internes et, là où c’était possible, ils ont utilisé des outils et des moyens en ligne déjà existants. Beaucoup dépendait en fait des ressources et des capacités dont disposait chaque organisation.

En voulant évaluer leur impact, les membres de la CIDSE ont été confrontés à divers problèmes, notamment la collecte et la capture des données (par ex. absence des données nécessaires, données lacunaires ou difficultés d’accès et de stockage des données) et la sous-estimation des ressources et du temps requis pour accéder aux données et réaliser les évaluations. Travailler avec les outils de calcul disponibles en ligne pour évaluer l’impact environnemental des voyages est une bonne illustration du premier point. Un exemple : Quand on veut calculer les émissions de CO2 émanant du transport aérien, on est loin de savoir précisément par quel facteur on doit multiplier les émissions réelles pour avoir une idée fiable de l’impact total sur le climat.

CLASSEMENT DES DOMAINES D’IMPACT PAR ORDRE DE PRIORITÉ

Sur la base de l’évaluation de la situation de leur organisation, certains membres de la CIDSE ont ensuite identifié divers domaines d’impact à traiter en priorité dans le travail qu’ils mènent sur leur empreinte écologique en tant qu’organisation. Le mieux est de baser ce choix à la fois sur la pertinence environnementale (basse, moyenne, forte) des domaines d’activité de l’organisation et sur les capacités de changement (basses, moyennes, fortes).

L’évaluation de l’empreinte écologique en tant qu’organisation a révélé que pour beaucoup de membres de la CIDSE, les voyages sont la plus grande source d’émissions de CO2 (voir également la section « Bonnes Pratiques » de cet outil), ce qui en fait un domaine important à privilégier. Cependant, pour diverses raisons, ce n’est pas un domaine où l’on peut facilement réaliser des changements. Suite à la pandémie de la COVID-19, des ajustements à court terme (par ex. le recours au télétravail) nous ont permis d’éviter les voyages, mais ce ne sont pas des solutions à long terme et les voyages resteront importants pour une partie de notre travail. Certains membres de la CIDSE ont par exemple fait remarquer dans leur programme de politique environnementale que, même si les voyages internationaux constituent une part importante de leurs émissions de CO2, cette part n’est pas toujours réductible s’ils veulent respecter leurs missions en tant qu’organisation. Cet aspect mérite d’être approfondi d’une manière plus holistique, en gardant à l’esprit les nombreux besoins et objectifs de notre travail.

En outre, les domaines générant l’impact environnemental le plus sévère ne sont pas toujours ceux où il est possible d’opérer des réductions à court terme. Comme l’ont fait remarquer des membres de la CIDSE, il est important de combiner des étapes ambitieuses à plus long terme avec des résultats immédiats, à court terme, pour fournir la visibilité et l’adhésion nécessaires pour réaliser des objectifs ambitieux à long terme (voir Section II).

QUELQUES EXEMPLES CONCRETS COMMUNIQUES PAR NOS MEMBRES :

BROEDERLIJK DELEN a identifié plusieurs domaines d’action. Chaque année, l’organisation choisit trois domaines de son plan d’action de « Politique verte » pour améliorer davantage son empreinte. En 2019, il s’agissait de la communication (interne et externe), des voyages (par avion) et de l’énergie. En 2020, les domaines visés sont la nourriture, l’investissement/désinvestissement et les bâtiments (notamment le ‘buen vivir’ [bien vivre] au travail) (Groupe de travail sur la « politique verte » – stratégie de travail et planification 2018-2021). 

Sur la base de la première étape de son audit environnemental, MISEREOR a identifié les voyages d’affaires internationaux non européens et la production de documents comme étant appropriés en termes de pertinence environnementale et d’opportunités de changement. Pour l’avenir cependant, l’équipe chargée de l’environnement a identifié des opportunités et une nécessité de changement dans les voyages européens, les évènements, le chauffage et les achats. La production de documents reste également à l’ordre du jour. (Programme environnemental 2019-2021 de MISEREOR)

TRÓCAIRE a initialement identifié trois domaines sur lesquels concentrer ses efforts : les voyages internationaux, les déplacements nationaux, et les travaux d’impression internes et externes. Deux autres domaines ont été ensuite ajoutés, l’énergie et les déchets (TOR, l’initiative GLAS en mars 2016).

DÉFINITION DES OBJECTIFS ET DES CIBLES

Outre l’évaluation et la hiérarchisation des domaines d’impact les plus importants, il est bon également de se fixer des objectifs concrets en tant qu’organisation. Plusieurs membres de la CIDSE sont actuellement en train de réfléchir à la meilleure façon de définir leurs objectifs de réduction. Leur expérience montre qu’il existe plusieurs façons de le faire. On peut ainsi simplement fixer un objectif, même s’il n’a pas de fondement particulièrement scientifique. C’est l’avis qui a été donné à l’un des membres de la CIDSE par son consultant en environnement. L’idée est qu’il est toujours bon d’avoir un but vers lequel on travaille. On peut dépasser l’objectif, on peut ne pas l’atteindre, mais cette méthode a du moins l’avantage de pousser les gens à se concentrer sur cet objectif de réduction. Une autre méthode consiste à s’appuyer sur des objectifs de réduction qui ont été adoptés au niveau international. Certains membres essaient de modéliser leurs objectifs annuels de réduction en fonction des objectifs de l’Accord de Paris, c’est-à-dire – 40 % d’émissions d’ici 2020, – 60 % d’ici 2030 et des émissions zéro après 2050.

INTÉGRER LA DURABILITÉ ET L’ÉVALUATION DE L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE DANS SON ORGANISATION

Quand on commence à essayer de réduire l’empreinte écologique de son organisation, il est souvent important de procéder par petites étapes. Ce sont des étapes qui peuvent être facilement réalisées mais qui sont visibles et peuvent faire l’objet d’une communication et d’une célébration au sein de l’organisation. Cela permet de créer la motivation nécessaire pour poursuivre et prendre d’autres mesures pour continuer à réduire l’impact environnemental. Comme le dit l’un des membres de la CIDSE en racontant son histoire, « nous essayons de faire un peu chaque jour ».

Cependant, il est clair que le fait d’intégrer réellement l’évaluation de l’empreinte écologique dans les structures organisationnelles offre des avantages, en particulier quand il s’agit d’intensifier les efforts. Les membres de la CIDSE explorent actuellement divers moyens de le faire. Leurs expériences montrent que plusieurs facteurs peuvent avoir une influence majeure dans la réussite d’une organisation à atteindre les objectifs et les cibles qu’elle s’est fixés comme par exemple :

  1. Intégrer le travail sur les empreintes écologiques dans les instruments stratégiques et la planification de son organisation ;
  2. Disposer de ressources qui y sont consacrées (en termes de budget comme de personnel) ;
  3. S’assurer d’un large soutien au sein de l’organisation ;
  4. Communiquer à l’extérieur à propos de son empreinte écologique ;
  5. Partager son expérience avec d’autres organisations, les partenaires et les réseaux.

 

Pour plus d’informations sur chacun des facteurs ci-dessus, cliquez sur le visuel ci-dessous. 

Sharing Communication Support Base Resources <!--Embedding--> Framework

Bonnes pratiques

Cette section présente certaines des bonnes pratiques appliquées aux empreintes écologiques au sein du réseau de la CIDSE pouvant vous servir d’inspiration. La liste n’est bien sûr pas exhaustive mais elle donne une bonne idée des différentes options envisagées par les membres de la CIDSE quand ils travaillent sur l’impact environnemental de leur organisation. Certaines de ces pratiques sont déjà en place, alors que d’autres n’en sont encore par définition qu’au stade d’ambition. Pour l’instant, cette section représente une collection de bonnes pratiques émanant de Broederlijk Delen, Entraide & Fraternité, Trócaire, CAFOD, Fastenopfer, KOO, MISEREOR et du Secrétariat de la CIDSE. Tous ont mis en place des politiques et ou des directives pour faciliter le travail sur leur empreinte écologique. Ces outils sont des documents dynamiques, vivants, qui sont régulièrement mis à jour et adaptés aux contextes locaux/régionaux. Certains membres fournissent des détails pratiques sur la façon de mettre en œuvre leurs directives, par exemple dans une annexe à leur politique. Il peut s’agir d’exigences spécifiques à certaines activités ou groupes de produits (restauration ou équipement de bureau) et de “conseils d’achat” concernant les produits et les lieux.

Au fur et à mesure des révisions et mises à jour régulières de l’Empreinte écologique de la CIDSE, de nouveaux exemples de bonnes pratiques proposés par d’autres membres de la CIDSE seront ajoutés.   

Travel Activities Office imageMapResize();

Thèmes de réflexion

Compensation des émissions

Certains membres de la CIDSE ont songé aux moyens de compenser leurs émissions incontournables. Certains compensent actuellement les émissions inévitables par l’intermédiaire d’organismes de compensation externes. D’autres choisissent de compenser différemment, en partant du principe que leur propre organisation soutient déjà des activités « compensatoires » et que l’argent lié à la « compensation » qui pourrait servir à leurs partenaires et à des objectifs environnementaux serait alors dépensé en-dehors de leur organisation. De plus certains ne veulent pas donner l’impression que la compensation est une panacée, ce qui risquerait de provoquer encore plus d’émissions et de compromettre l’ensemble de la réduction des émissions. De surcroit, il faut essayer de trouver un bon équilibre entre les effets négatifs et les effets positifs de l’organisation.

Faut-il oui ou non compenser ? Ce n’est pas une question facile et beaucoup d’éléments sont à prendre en considération. Toutefois il est important que les décisions concernant la réduction des émissions et la compensation fassent l’objet de discussions internes dans l’organisation ou dans le réseau pour qu’elle puisse gagner le soutien de tous dans l’organisation.

Désinvestissement

Sous l’inspiration de l’encyclique Laudato Si’, un nombre croissant d’organisations et d’institutions chrétiennes dans le monde refusent de continuer à investir leur argent dans les secteurs des énergies fossiles et leur préfèrent des activités économiques qui contribuent à faire émerger la transition vers un avenir durable et respectueux de l’environnement. Elles ont conscience d’avoir une responsabilité dans une transition rapide, équitable de « l’ère fossile » à l’énergie propre pour tous et une économie à faibles émissions de carbone. Certains membres de la CIDSE se sont engagés à arrêter d’investir leurs réserves financières dans des actions ou des fonds qui impliquent l’exploitation de combustibles fossiles et à les réinvestir dans le développement durable, les énergies renouvelables et la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

L’heure est venue de dresser un bilan des réalisations de ces promesses, de tirer les enseignements des différentes expériences et, pour tout le réseau de la CIDSE de renoncer entièrement à tout investissement dans les énergies fossiles, en élaborant des guides pratiques pour un investissement durable et responsable.

L’impact des mesures concernant l’empreinte liée aux voyages sur le travail avec nos partenaires

Cette question de « réflexion et discussion » rejoint une discussion plus large sur les conséquences que pourrait entraîner la réduction des voyages intercontinentaux sur le travail du réseau de la CIDSE et de ses membres avec les partenaires à l’étranger. Certains de nos membres ont souligné que réduire le nombre de voyages intercontinentaux pour faire baisser les émissions de CO2 aurait inévitablement un impact (en particulier à long terme) sur leur travail avec les partenaires. Cela nécessiterait par exemple un renforcement des capacités et des ressources chez le partenaire et impliquerait pour les partenaires de devoir faire eux-mêmes une partie du travail habituellement réalisé par les membres de la CIDSE. Cette discussion doit aussi impliquer les donateurs. Ceux-ci insistent souvent pour voyager dans les pays partenaires pour des visites en début, à mi-parcours et en fin de projet et pour l’évaluation. Est-ce vraiment indispensable ? D’autres outils et procédures ne pourraient-ils pas être utilisés et mis en place pour remplir les mêmes exigences ? La réflexion et les discussions sur l’impact des changements sur le travail avec les partenaires concernant les empreintes liées aux voyages vont prendre de plus en plus d’importance pour le réseau de la CIDSE.

L’impact environnemental de la communication numérique

La section sur les « bonnes pratiques » au sein du réseau de la CIDSE montre que beaucoup de nos membres s’éloignent de plus en plus de la distribution de documents imprimés et ont recours à la communication numérique, dans la mesure du possible : les rapports annuels passent au format numérique, les documents sont stockés en ligne plutôt que d’être imprimés, un voyage est remplacé par une visioconférence, etc. Cependant, la communication numérique consomme également de l’énergie et contribue à l’empreinte numérique du réseau de la CIDSE. Au moins un membre de la CIDSE est actuellement en train d’évaluer la consommation énergétique de ses serveurs et de réfléchir à des moyens de les vider en supprimant principalement les fichiers photo et vidéo, afin d’éviter de devoir augmenter la capacité et le stockage de ses serveurs. Voici un sujet qui mérite plus d’attention dans le contexte général de l’empreinte écologique du réseau de la CIDSE.

Ressources

Politiques ou directives de durabilité adoptées par les membres de la CIDSE :

Communication dans les rapports annuels des organisations membres :

Information sur l’empreinte écologique des organisations sur les sites Internet de nos membres :

Outils pour encourager le personnel, les volontaires et les sympathisants à prendre en compte l’empreinte écologique de leur mode de vie :

Prise en compte de l’impact environnemental des activités pour les jeunes :

Calculateurs externes pouvant être utilisés pour calculer ses émissions :

Publications pertinentes de la CIDSE :

Autres ressources pertinentes :

Voulez-vous partager l’expérience de votre organisation en matière d’empreinte écologique ? Ou de nouvelles informations ou ressources ? Dites-le-nous !  Giorgio Gotra [gotra(at)cidse.org] ou Nicky Broeckhoven [Broeckhoven(at)cidse.org]